(BFM Bourse) - La perspective d'un « méga-bonus » de 16 millions d'euros accordé au président du directoire de Publicis, n'est pas du goût du Parti socialiste, qui la juge « proprement insupportable ».
La Tribune révélait hier sur son site Internet que le président du groupe publicitaire toucherait bientôt une rémunération de « près de 16 millions d'euros », en sus des 3,6 millions d'euros déjà perçus annuellement depuis 2009 (hors actions et stock options). Les 16 millions en question correspondent à une « rémunération différée », une partie du salaire du dirigeant ayant été « mise de côté pour lui [depuis 2003] pour lui être versée en 2012 », explique l'article du quotidien. Ce versement était soumis à plusieurs conditions (« être toujours chez Publicis à fin 2011 et remplir des objectifs financiers »), que le dirigeant a toujours respectées.
Dans un communiqué diffusé mardi en fin d'après-midi, le Parti socialiste estime qu'une telle annonce est « proprement insupportable et incompréhensible pour des millions de Français à qui l'on refuse imperturbablement des augmentations de salaires ». Il calcule qu'« un salarié payé au SMIC [serait] contraint de travailler plus de 1 500 années pour égaler cette rémunération », qu'il juge « obscène ».
La Tribune rappelle que Maurice Lévy s'était prononcé au mois de juillet dernier pour une « contribution exceptionnelle des plus riches », mais qu'il s'était plus récemment « élevé contre la proposition de François Hollande de taxer à 75 % les revenus supérieurs à un million d'euros par an ». Le Parti socialiste calcule qu'un tel impôt appliqué à la rémunération différée du dirigeant rapporterait 12 millions d'euros à l'Etat. Et de conclure : « à la lumière de ces éclaircissements, on comprend mieux le sens [du] revirement » de M. Lévy.
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