(BFM Bourse) - Discrétion à tous les étages au sujet de l'accord conclu par la biotech allemande cotée à Paris Noxxon Pharma. Mais les seules indications livrées à ce stade suffisent à entraîner un net rebond du titre depuis un plancher historique.

Un accord plein de mystère. L'action Noxxon Pharma rebondit de 11,11% à 72 centimes lundi vers 10h20 sur Euronext Growth, après un plus bas de 64,8 centimes vendredi en clôture, à l'annonce d'un accord sur son composé anti-tumoral le plus avancé, NOX-A12.

Pour des raisons de confidentialité, les éléments non divulgués dominent en effet dans le communiqué de la biotech basée à Berlin, qui avait toutefois préféré le marché parisien pour s'introduire en Bourse en 2016 (s'étant notamment financée auprès de fonds tricolores comme Sofinnova et Edmond de Rothschild Investment Partners). Mais le peu d'informations qu'a livré Noxxon permet un regain d'intérêt pour la valeur.

La biotech berlinoise fondée en 1997 et dirigée par le franco-américain Aram Mangasarian a annoncé qu'un groupe pharmaceutique, figurant dans le top 10 mondial par son chiffre d'affaires, a signé un accord afin d'évaluer le NOX-A12 dans une nouvelle indication... qui ne sera pas divulguée non plus pour ne pas donner de pistes à la concurrence.

Un marché à plus d'un milliard d'euros

Noxxon fournira le NOX-A12 à ce potentiel partenaire non désigné qui financera et conduira des études précliniques afin d'évaluer le potentiel de la molécule "dans une indication grave avec un important besoin médical non satisfait". Le marché pour cette indication inconnue a été évalué à plus d'un milliard d'euros.

Il est prévu que cette évaluation prenne environ dix mois, après quoi les parties pourront entamer des négociations sur les droits de la molécule. Mais tant que ces négociations ne seront pas terminées, Noxxon ne pourra faire état d'aucun des résultats obtenus.

Introduite en Bourse par cotation directe (sans lever de fonds) à un cours de référence de 21,34 euros en septembre 2016, Noxxon a vu sa capitalisation chuter de 70% dès l'année suivante puis de 84% en 2018. Depuis le début de l'année le titre a encore perdu plus de 36% alors que la firme a fait savoir qu'elle devrait lever des fonds pour pouvoir poursuivre son activité au-delà du mois de septembre. Dans ce cadre, l'entreprise a dit explorer plusieurs possibilités, y compris une fusion ou un rachat.