(BFM Bourse) - La perspective de la finalisation prochaine du développement clinique du naproxcinod, l'anti-inflammatoire mis au point par NicOx, suscite l'intérêt de bureaux d'analystes qui ne suivaient pas encore le dossier jusque là. Ainsi, après Goldman Sachs le mois dernier, dont l'opinion vendeuse a suscité la controverse, Aurel Leven vient à l'inverse de recommander d'acheter le titre, avec un objectif de cours de 13.50 euros.

Dans une longue étude publiée mercredi, Aurel Leven rappelle qu'il n'existe pas de molécule actuellement parmi les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) dont le profil de sécurité soit adéquat. Or, souligne le broker, « si les tests cliniques le confirment, naproxcinod pourrait diminuer les deux principaux problèmes des AINS existants », à savoir l'élévation de la pression artérielle et les troubles intestinaux (ulcères).

Et surtout, « l'attention des autorités de régulations des médicaments (FDA et EMEA) qui était focalisée sur les effets secondaires gastro-intestinaux des AINS avant 2004 [et le retrait du Vioxx], est maintenant centrée sur les effets touchant à la pression artérielle, ce qui peut constituer une opportunité pour naproxcinod », estime Aurel Leven.

Reste pour cela à attendre les publications des deux dernières études de phase III, 302 et 303, prévues en septembre, puis au quatrième trimestre, respectivement. Le broker pense que « les trois critères de douleur, fonction physique et d'évaluation par le patient ont de grandes chances d'être positifs », mais souligne que « les données de pression artérielle vont être cruciales, car les données issues des études précédentes sont peu robustes à [ses] yeux ». Il y a derrière un important enjeu commercial étant donné que « si les études de phase II confirment son profil amélioré en ce qui concerne les pressions artérielles, NicOx pourra s'en servir en marketing », explique Aurel Leven.