(BFM Bourse) - Invexans a annoncé avoir vendu 4,2 millions d'actions Nexans au prix unitaire de 80 euros, soit une décote de 9,4% par rapport au cours de Bourse de mardi.
Nexans se retrouve sous pression en Bourse ce mercredi. Le fabricant de câbles chute de 7% vers 15h, accusant la plus forte baisse du SBF 120. L'action de la société dirigée par Christopher Guérin pâtit d'une vente de titres de la part de son actionnaire de référence, Invexans.
La société chilienne a annoncé avoir cédé 4,2 millions d'actions Nexans, soit 9,6% du capital. Cette filiale du conglomérat Quinenco - lui-même détenu par la famille Luksic - était entrée au capital du groupe en 2008, prenant une participation de 2,5 millions d'actions en échange du transfert de ses actifs dans plusieurs pays d'Amérique latine à Nexans. Invexans avait ensuite porté sa participation à environ 29% du capital en 2014.
Au total, les filiales de Quinenco (Invexans donc, mais également Techpack) abaissent leur participation à 19,2% dans le groupe de câbles français. Ces filiales ont pris un engagement de conservation de leurs titres restants pour une durée de 180 jours.
Un beau parcours boursier sur le long terme
Dans une déclaration effectuée auprès du gendarme chilien de la Bourse, Invexans indique avoir réalisé cette vente à un prix de 80 euros par action auprès d'investisseurs institutionnels, levant ainsi 336,3 millions d'euros. Le prix par action fait ainsi ressortir une décote de 9,4% par rapport au cours de Nexans à la clôture de mardi (80 euros).
La société chilienne explique dans son communiqué que le but de cette vente de titres sur le marché est d'"ajuster sa position dans Nexans, dont la valeur a fortement augmenté au cours des récentes années, afin de pouvoir diversifier son portefeuille et libérer des ressources pour de nouveaux investissements stratégiques et d'autres objectifs de l'entreprise".
L'action Nexans a en effet connu un beau parcours boursier sur le moyen terme. Sur cinq années le cours a été doublé, et même été multiplié par près de trois, si l'on prend comme référence le cours de l'été 2018, année où la société avait dû faire face au départ surprise de son directeur général, Arnaud Poupart-Lafarge, avant d'émettre un important avertissement sur résultats.
Arrivé en juillet 2018, l'actuel directeur général, Christopher Guérin, a ensuite lancé un important plan d'amélioration de la performance, en redressant des activités destructrices de cash et en privilégiant la création de valeur aux volumes. Ce qui a permis de relever le résultat brut d'exploitation (Ebitda) du groupe à 600 millions d'euros l'an passé contre 325 millions en 2018 et de multiplier par plus de deux la rentabilité des capitaux employés, à 20,5%.
A ce plan stratégique a succédé un second, présenté au début de 2021, qui vise à transformer Nexans en "pure player" de l'électrification, via d'importantes rotations d'actifs. Ce plan doit permettre au groupe de dégager une marge d'Ebitda comprise entre 10% et 12% en 2024, contre 8,9% en 2022.
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