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Microsoft : Entre une prévision de croissance trop timide et des investissements dans l'IA qui font tiquer Wall Street, Microsoft chute en Bourse

Aujourd'hui à 06:53
Microsoft chute en Bourse

(BFM Bourse) - Le groupe informatique a globalement livré des résultats supérieurs aux attentes pour le trimestre clos fin septembre. Mais la hausse de ses investissements et une prévision de croissance un poil juste pour Azure, sa division d'informatique dématérialisée, ont amené le titre à perdre 4% dans les échanges post-marché.

La frénésie autour de l'intelligence artificielle (IA) à Wall Street a conduit les grands groupes de tech à afficher des valorisations stratosphériques. Apple et Microsoft ont dépassé les 4.000 milliards de dollars de capitalisation boursière et pas plus tard que mercredi Nvidia a franchi, pour sa part, le seuil des 5.000 milliards de dollars, un record absolu.

Si bien que les interrogations autour d'une bulle sur le marché reviennent avec insistance depuis plusieurs semaines.

"Les inquiétudes liées à la bulle de l'IA refont surface, et sont sans doute plus vives que jamais, compte tenu d'un certain nombre d'évolutions (préoccupantes ?): une hausse significative des valorisations de nombreuses entreprises exposées à l'IA, la poursuite d'investissements massifs dans le développement de l'IA et la circularité croissante de l'écosystème de l'IA, avec (…) des fournisseurs d'infrastructures et des hyperscalers qui signent entre eux des accords qui brouillent les frontières entre les clients", exposait récemment Goldman Sachs.

Certes, la capacité des groupes du secteur à générer d'importants flux de trésorerie amène la plupart des spécialistes à penser que la bulle ne s'est pas encore formée. Mais au vu de ce contexte, la moindre aspérité dans les publications des grands groupes de tech peut servir de prétexte au marché pour prendre ses bénéfices.

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Un trimestre qui tient ses promesses

Le cas de Microsoft l'illustre bien. La deuxième plus importante entreprise au monde en Bourse derrière Nvidia a globalement livré des résultats supérieurs aux attentes au titre du premier trimestre de son exercice 2025-2026, période qui s'est étalée de juillet à fin septembre. Les revenus de la société se sont établis à 77,7 milliards de dollars, en hausse de 17% hors effets de changes, tandis que le bénéfice par action a progressé de 13% pour atteindre 3,72 dollars.

Selon un consensus cité par Bank of America, les analystes attendaient des revenus de 75,5 milliards de dollars et un bénéfice par action de 3,65 dollars.

La division de services d'informatique dématérialisée (cloud) du groupe, Azure, très suivie des investisseurs car censée être la première bénéficiaire de ses investissements dans l'IA, a enregistré une croissance de 40%. Hors effets de changes, le taux passe à 39%, surpassant les attentes des analystes qui se situaient à 37%, selon Bloomberg.

Croissance trop juste pour le trimestre en cours

Toutefois, plusieurs anicroches sont venues doucher l'ambiance sur le marché. Dans les échanges post-clôture à Wall Street, l'action Microsoft a terminé en baisse de 4%.

Gene Munster, gérant chez Deepwater asset management, pointe les prévisions du groupe pour le trimestre en cours.

La directrice financière de la société, Amy Hood, a indiqué que Microsoft attendait des revenus en hausse de 14% à 16%, soit une fourchette allant de 79 milliards à 80,6 milliards de dollars. "Ce nombre arrive pile en ligne avec les attentes des analystes alors que sur les trimestres précédents la prévision était à chaque fois supérieure de 1% à 2%", remarque Gene Munster.

De même, la prévision de croissance de la dirigeante pour Azure s'est inscrite à 37% en données constantes, contre un consensus à 36,5%. "C'est donc un peu au-dessus mais si on regarde les derniers trimestres, la société avait l'habitude de donner une prévision qui dépassait les attentes de 2 à 3 points de pourcentage (…) les investisseurs en voulaient certainement un plus", a expliqué Gene Munster.

Ces "capex" si inquiétants

L'autre point névralgique constitue les dépenses d'investissements (capex) qui ont gonflé à une vitesse astronomique chez les grands groupes de la tech américaine en raison des dépenses dans l'IA et les data centers.

Amy Hood a souligné que les "capex" de Microsoft avaient atteint 34,9 milliards de dollars sur le trimestre, alors qu'elle avait simplement indiqué, lors des derniers résultats, que le chiffre dépasserait 30 milliards de dollars.

La dirigeante a également précisé que les "capex" progresseraient de façon séquentielle (à chaque trimestre) , avec un taux annuel sur l'ensemble de l'exercice clos en 2026 qui sera supérieur à celui du précédent exercice.

Amy Hood a lié la progression de ces investissements à la hausse des dépenses dans les processeurs graphiques (GPU) et microprocesseurs (CPU), des puces nécessaires pour donner la puissance de calcul nécessaire au développement de l'IA.

"Le montant des capex était quelque peu préoccupant. Mais malgré tout, leur bénéfice d'exploitation a augmenté de 24%. C'est simplement que le cours de l'action a considérablement augmenté au cours des six dernières semaines", a déclaré à Reuters Bob Lang, analyste en chef des options chez Explosive Options, pour expliquer le repli de l'action Microsoft.

Ces résultats ont été publiés après que le groupe de Redmond a annoncé mardi le renouvellement de ses accords avec la start-up OpenAI, qui lui garantit l'accès direct à sa recherche et ses produits.

Bank of America juge ce "deal" comme étant très positif pour Microsoft car il renforce son statut de "leader de la fourniture d'infrastructures d'IA".

Une "clause garantit que tous les accès commerciaux aux modèles d'OpenAI (ChatGPT, DALL-E, etc.) continueront à fonctionner exclusivement sur l'infrastructure Azure", souligne Bank of America.

" Pourquoi est-ce si important ? Chaque fois que des entreprises telles que Morgan Stanley, qui utilise GPT-4 pour ses agents, ou Canva, dont les fonctionnalités 'Magic Edit' s'appuient sur les modèles GPT, interagissent avec l'API d'OpenAI, ces charges de travail d'inférence sont traitées par les clusters GPU d'Azure, ce qui permet à Microsoft de capter les revenus associés au calcul, au réseau et au stockage", explique la banque.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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