(BFM Bourse) - Le plongeon de plus de 10% enregistré mardi après-midi par Michelin est à la hauteur de la surprise provoquée par l'annonce d'une augmentation de capital de 1,2 milliard d'euros. La dilution engendrée par l'opération est « majeure », souligne aussi Frédéric Rozier, de la société de gestion Meeschaert.
Si la situation financière du fabricant de pneumatiques ne nécessitait pas de lever des fonds dans l'urgence, « Michelin a aussi tout intérêt à rembourser ses obligations 2012 et 2014 émises au plus mauvais moment en terme de coût à des taux de 6,50% et 8,825% », fait remarquer le gérant.
L'amélioration de la notation de crédit et de la capacité d'accès aux marchés de financement fait d'ailleurs partie des objectifs visés avec cette opération. Mais son but principal est toutefois de permettre à Michelin « d'accélérer son Développement ».
« Le groupe pourra tout à la fois renforcer son avance technologique et la puissance de sa marque mondiale, garantir la compétitivité des sites de production situés dans les pays développés et donner dès maintenant, au-delà des projets lancés, une nouvelle dimension à son développement dans les pays en croissance rapide », explique Michel Rollier, Gérant Associé commandité de l'entreprise.
Il s'agit donc essentiellement d'une augmentation de capital offensive grâce à laquelle Michelin va porter ses investissements annuels à près de 1,6 milliard d'euros.
Sur le plan boursier, Frédéric Rozier serait tenté d'attendre un retour vers les 55 euros pour se positionner, la chute du cours offrant la possibilité de se placer à ceux qui n'avaient pu le faire avant. Quant à l'opération elle-même, « nous participons ; 45 euros, c'est un très bon prix, avec une sacrée décote », conclut le gérant.
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