(BFM Bourse) - Les géants de la tech tombent de leur piédestal. Le titre Meta chute de près de 25% dans les premiers échanges. La maison-mère de Facebook et d'Instagram a fait part de résultats trimestriels décevants. Les profits ont été divisés par deux tandis que les revenus continuent à s'effriter.
Les déceptions s'enchaînent du côté des géants américains de la technologie. Meta, la maison-mère de Facebook plonge dans les premiers échanges à Wall Street, après avoir annoncé des revenus en baisse et des profits divisés par deux mercredi soir.
Le titre du groupe californien chute de près de 25% dans les premiers échanges à Wall Street, de retour sous les 100 dollars et rejoignant ainsi un plancher de sept ans en Bourse. Les investisseurs ont peu apprécié la nette dégradation des comptes annoncés par le groupe de Mark Zuckerberg au titre de son troisième trimestre.
Mercredi, les résultats d'Alphabet, maison-mère du moteur de recherche Google, et Microsoft ont également reçu un accueil glacial. En cause, une baisse des revenus publicitaires pour le premier et une croissance décevante, d'Azure le service d’informatique dématérialisé de Microsoft.
Des profits divisés par deux
Meta a vu son bénéfice net chuter de 52% sur un an, à 4,4 milliards de dollars au troisième trimestre, et son chiffre d'affaires baisser de 4%, à 27,7 milliards de dollars. Le nombre d'utilisateurs continue de stagner. Plus de 3,7 milliards de personnes utilisent au moins un des services de l'entreprise (réseaux sociaux et messageries) tous les mois, soit seulement 1,6% de plus qu'avant l'été.
Dans un communiqué, Meta a reconnu être confronté à "des défis à court terme sur les revenus". A l'image de Google, la maison-mère de Facebook, Instagram et Whatsapp est pénalisé par une réduction des budgets publicitaires de la part des annonceurs. Meta pâtit également des nouvelles règles de confidentialité d'Apple, qui obligent les applications à demander la permission des utilisateurs pour les suivre à la trace et leur envoyer des pubs. La concurrence de TikTok n'arrange en rien les affaires de Facebook et Instagram.
Meta a malgré tout assuré que les fondamentaux étaient "en place pour un retour vers une croissance plus forte". Selon les analystes cités par Reuters, les dépenses du groupe en faveur de projets coûteux, ont inquiété les investisseurs, alors que le marché publicitaire, sa principale source de revenus, se tarit.
Le métavers, source d'interrogations
Le groupe californien mise énormément sur le metavers. Meta prévoit de massifs investissements estimés à environ 10 milliards de dollars par an, pour développer ce couteux projet au cœur de sa nouvelle stratégie. Les investisseurs devront être patients, Mark Zuckerberg a déclaré mercredi qu'il s'attendait à ce que ces investissements ne portent leurs fruits que dans une dizaine d'années.
Les marchés ne sont pas les seuls à douter de la vision de Mark Zuckerberg. Cette semaine, Evan Spiegel, le patron de Snapchat a vertement critiqué le métavers de Facebook emboîtant le pas à Tim Cook. Début octobre, le PDG d'Apple a estimé que Facebook faisait fausse route car "le grand public ne sait pas ce qu'est le métavers".
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