(BFM Bourse) - Mal orientée depuis le début de séance, l'Oréal continuait à perdre du terrain mardi après-midi, cédant encore 1,8% à 125 euros vers 16 heures, soit la deuxième plus forte baisse parmi les valeurs du CAC 40.

Le titre pâtit en effet des propos prudents tenus dans un entretien au Figaro par Jean-Paul Agon, le PDG du numéro un mondial des cosmétiques, sur les perspectives du secteur. Le dirigeant prévoit que la croissance du marché mondial des cosmétiques sera plus faible que prévu en 2014. Alors que le 1er août dernier, il prévoyait une croissance comprise entre 3,5 et 4% pour le second semestre, il n'attend plus désormais qu'une croissance entre 3 et 3,5%.

Jean-Paul Agon fait état d'un marché des cosmétiques "négatif en juillet et août" en Europe de l'Ouest. Par ailleurs, "au Royaume-Uni, l'économie repart, mais le marché des cosmétiques grand public est à 0", tandis qu' "aux États-Unis, il est à peine positif", précise le dirigeant.

Si le groupe est confronté à un environnement économique peu porteur, sa situation n'est pas inquiétante pour autant. Credit Suisse a ainsi réitéré sa recommandation "Surperformance" et son objectif de cours de 140 euros sur L'Oréal. Pour la première fois, le broker n'hésite d'ailleurs pas à affirmer que la valeur est sa préférée du secteur.

"Rarement, sinon jamais, [l'action] L'Oréal n'a été si peu chère par rapport au secteur", souligne Credit Suisse. Le courtier met en avant le fait que "la croissance des profits du groupe, contrairement à beaucoup dans le secteur, ne se fait pas au détriment de la rentabilité; ce qui est crucial pour pour un groupe qui s'est bâti par des acquisitions".