(BFM Bourse) - Le leader européen du marché de la volaille a dévoilé une accélération de sa croissance au deuxième trimestre de son exercice 2025-2026. Elle a été soutenue par une hausse des ventes de volaille à des prix plus élevés ainsi que par les nouvelles acquisitions du groupe à l'international.
En 2024, la volaille est devenue la viande la plus appréciée dans l'Hexagone puisque chaque Français en a consommé en moyenne 31,6 kilogrammes sur l’année, selon les chiffres de l’association interprofessionnelle ANVOL.
Et cet appétit grandissant pour la volaille est favorable pour l'activité de LDC, le propriétaire de la marque Loué. En juillet, la société avait dévoilé un début d'exercice 2025-2026 (clos fin février 2026) très tonique avec un chiffre d'affaires en hausse de près de 11% en données publiées.
Au deuxième trimestre, LDC est resté sur sa bonne lancée du début d'année. Entre juin et fin aout 2025, ce qui correspond au deuxième trimestre du spécialiste de la volaille, LDC a vu son chiffre d'affaires s’élever à 1,767 milliard d'euros, soit une hausse de 20,5% à données publiées par rapport au deuxième trimestre 2024-2025. À périmètre identique, la progression ressort à 7%.
Une accélération de la croissance
Le groupe a donc accéléré la cadence d'un trimestre sur l'autre, et cette performance a pris de vitesse les analystes, à l'image de TP ICAP Midcap, qui attendait seulement "un bon trimestre". La performance trimestrielle de LDC s'est révélée nettement supérieure aux attentes du bureau d'études qui tablait pour sa part sur un chiffre d'affaires de 1,653 milliard d'euros, et une croissance de 4% à périmètre comparable.
Sur l'ensemble du semestre, les ventes s’élèvent à 3,450 milliards d'euros contre 2,985 milliards d'euros sur les six premiers mois de l’exercice 2024-2025, correspondant à une progression de 15,6% en valeur (+5,7% à périmètre identique).
Dans le détail, les ventes du pôle Volaille France ont progressé de 7,8% à données publiées, pour frôler le milliard d'euros, à 999,7 millions d'euros au deuxième trimestre 2025-2026, à la faveur des revalorisations tarifaires quand les volumes sont restés quasi-stables. Sur l'ensemble du semestre, les ventes se sont appréciées de 7,3% en données publiées et de 5,7% à périmètre identique.
Le poulet du quotidien, des spécialités de canard et des produits élaborés, ont porté les ventes du groupe sur la période, avec un effet mix-prix (répartition des ventes vers les produits plus chers et plus rentables) positif.
A l'international, le chiffre d’affaires de LDC a progressé de 26% en données comparables, à la faveur d'un bond de 17% des volumes avec en particulier le retour à des conditions de production normalisées sur les familles canard et oie en Pologne et en Hongrie.
En données publiées, la progression est beaucoup plus impressionnante, de près de 78% sur un an, soutenue par l’intégration des sociétés polonaises Indykpol et Konspol, de l'entreprise roumaine Calibra, et European Convenience Food en Allemagne, qui ont rejoint le groupe en 2024. Sur le semestre, les ventes du pôle international ont atteint 612,2 millions d'euros, soit un bond de 66% en données publiées et 16,4% en données identiques.
Enfin, le pôle Traiteur est le seul au deuxième trimestre à voir ses ventes baisser à périmètre identique, avec un repli de 2,7% à 216 millions d'euros. Les ventes de ce pôle ont été pénalisées par des conditions météorologiques difficiles marquées par des vagues de chaleur successives durant l’été qui ont pesé sur la consommation de plats cuisinés et de pizza.
Confirmation des objectifs annuels
Pierre Martinet, intégré au groupe depuis le 1er juin 2025, affiche de son côté "une performance satisfaisante", estime TP ICAP Midcap avec une progression de 7% en volume et permet au segment Traiter d’afficher une progression de 35% en publié sur le trimestre. Sur le semestre, le chiffre d’affaires ressort à 537,8 millions d'euros en hausse de 18%, en données publiées avec des volumes en progression de 33%.
"La performance sur les volumes est un peu décevante, le groupe étant toujours contraint par l’amont mais les effets prix sont nettement supérieurs à nos attentes", remarque Florent Thy-tine, responsable de la recherche actions de TP ICAP Midcap.
Pour la suite, le numéro un de la volaille en Europe confirme "avec confiance" son objectif de franchir le cap des 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires à fin février 2026. Cette ambition s'accompagne d’une progression de la rentabilité avec un objectif de près de 560 millions d'euros d’Ebitda (résultat brut d'exploitation) sur l’exercice 2025-2026.
"Selon nous, les revalorisations tarifaires et le mix produits devraient permettre d’afficher des niveaux de marges solides. Rappelons tout de même que le groupe avait indiqué vouloir redistribuer les hausses de prix à l’amont pour soutenir les éleveurs", explique le bureau d'études qui confirme sa recommandation à l’achat et son objectif de cours de 102 euros.
À la Bourse de Paris, LDC bondit de 8,3% vers 15h10, après la publication de ce point d'activité semestriel supérieur aux attentes.
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