(BFM Bourse) - Le leader européen du marché de la volaille a dévoilé une activité dynamique au premier trimestre de son exercice 2025-2026. Elle a été soutenue par une hausse de la consommation de poulet ainsi que par les nouvelles acquisitions du groupe à l'international. LDC affiche sa confiance dans sa capacité à atteindre avec un an d’avance l’ensemble des objectifs fixés dans le cadre de son plan stratégique 2026-2027.

LDC commence son exercice 2025-2026 (clos fin février 2026) sur les chapeaux de roue, grâce à une consommation en hausse de volaille.

Entre mars et fin mai 2025, ce qui correspond au premier trimestre du spécialiste de la volaille, LDC a vu son chiffre d'affaires s’élever à 1,682 milliard d'euros, soit une hausse de 10,9% à données publiées par rapport au premier trimestre 2024-2025. À périmètre identique, la progression ressort à 4,1%.

Ce niveau de ventes trimestrielles s'avère "en ligne avec les attentes" de TP ICAP Midcap qui tablait pour sa part sur un chiffre d'affaires de 1,655 milliard d'euros, le bureau d'études ajoutant que les "acquisitions contribuant un peu plus que prévu". La performance trimestrielle de LDC ressort 1,5% au-dessus des prévisions d'Oddo BHF qui tablait pour sa part sur un chiffre d'affaires trimestriel de 1,658 milliard d'euros.

En volume, la croissance du chiffre d'affaires du propriétaire des marques Loué ou Marie est de 7,4% dont 1,2% en organique. Elle est légèrement sous les attentes de TP ICAP, mais le groupe a pu bénéficier d'effets prix "plus favorables" qu’anticipé par le bureau d'études.

"Une bonne tenue des ventes sur le poulet du quotidien"

Dans le détail, les ventes du pôle Volaille France ont progressé de 5,5% à 1,161 milliard d'euros au premier trimestre 2025-2026. A périmètre identique, les ventes sont en hausse de 4,2%, tirées par une hausse de 1,4% des volumes mais aussi une hausse de la consommation de volaille qualifiée de "bien orientée" par le propriétaire de la marque Loué. Ce dernier cite aussi une progression des ventes en grande et moyenne surface (GMS) et des produits à marque.

LDC précise que le chiffre d'affaires du pôle Amont est en léger repli de 1,2 %, une baisse qui est attribuable au manque de disponibilité des œufs coquilles "sur un marché en forte demande", ajoute le groupe.

L'international "retrouve des couleurs" signale TP ICAP Midcap. Entre janvier et mars 2025, le chiffre d’affaires du pôle international a progressé de 4,6% en organique, à la faveur d'une hausse de 2,1% des volumes et d'une revalorisation tarifaire de nouveau positive, de 2,5%.

"Dans un contexte de hausse de la consommation de poulet conjuguée à une crise sanitaire dans certains pays d’Europe LDC a relevé ses prix et augmenté ses capacités de production", explique Oddo BHF.

En données publiées, la progression est beaucoup plus impressionnante, de 54% sur un an, soutenue par l’intégration des sociétés polonaises Indykpol et Konspol, de l'entreprise roumaine Calibra, et European Convenience Food en Allemagne, qui ont rejoint le groupe en 2024.

L'amélioration progressive des conditions de marché sur le canard permet à cette famille de renouer avec la croissance après une année 2024 difficile, explique LDC.

À la Bourse de Paris, LDC progresse de 3,5%, après la publication du premier point d'activité de son exercice 2025-2026.

Objectif atteints avec un an d'avance

Pour la suite, le numéro un de la volaille en Europe dit qu'il est en mesure d'atteindre avec un an d’avance l’ensemble des objectifs fixés dans le cadre de son plan stratégique 2026-2027 à l’issue de l’exercice 2025-2026.

Le groupe compte donc franchir le cap des 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires à fin février 2026. Cette ambition s'accompagne d’une progression de la rentabilité avec un objectif de près de 560 millions d'euros d’Ebitda sur l’exercice 2025-2026.

Oddo BHF ajoute que LDC devrait apporter plus de détails sur l’évolution de la marge opérationnelle lors de la publication des résultats semestriels (fin novembre).

Le propriétaire de Loué et de la marque Marie indique aussi poursuivre ses négociations pour obtenir des hausses tarifaires qui seront en partie redistribuées en vue d'assurer une meilleure rémunération des éleveurs.

"Au cours actuel, la valorisation de LDC est proche, tant en absolu qu'en relatif marché, des niveaux atteints historiquement, ce alors que LDC présente de meilleures perspectives en termes d'évolution de marges dans un marché de la volaille porteur", conclut le bureau d'études qui relève son objectif de cours à 103 euros, tout en maintenant son avis à surperformance sur le titre.