(BFM Bourse) - Le groupe d'études par enquêtes a publié des résultats en baisse sur les six premiers mois de l'année 2023. Ipsos espère tenir ses objectifs 2023 avec une reprise de l'activité aux Etats-Unis en seconde partie d'année.
La cote d'Ipsos auprès du marché est au plus bas. Le spécialiste des études de marché et des sondages d'opinion qui a perdu jusqu'à 17% dès l'ouverture, accuse encore un repli de 5,75% mercredi en milieu de matinée, pour évoluer en queue du palmarès du SBF 120.
Les investisseurs sanctionnent lourdement les résultats dégradés d'Ipsos au premier semestre. Ces derniers ont été pénalisés par la fin des grands contrats de suivi de la pandémie de Covid et une base de comparaison exigeante avec un premier semestre 2022 de qualité.
Le chiffre d'affaires du groupe français a certes progressé de 0,5% en organique au deuxième trimestre, mais cette performance positive s'avère insuffisante pour combler le retard accusé sur les trois premiers mois de l’exercice 2023. Ipsos avait alors annoncé une croissance organique de -2,8 % entre janvier et mars. L'activité sur la période avait alors été pénalisée par l'attentisme de certains clients et des décalages de revenus en Chine.
Une dynamique disparate selon les pays
Sur l'ensemble du semestre, le chiffre d'affaires de Ipsos s'est ainsi contracté de 3,1% en données publiées (-1,1% en organique) à 1,09 milliard d'euros. Outre les effets de changes défavorables, le groupe d'études par enquêtes attribue cette baisse de l'activité à une disparité des performances dans les différents pays dans lesquels le groupe est implanté.
"La performance par géographies au premier semestre montre un contraste important entre une solide dynamique de croissance dans les pays émergents (proche de 9%) et un repli de l'activité de près de 5% dans les pays développés", indique le groupe.
Un peu plus bas dans le compte de résultats, la situation n'est guère meilleure. La rentabilité d'Ipsos a baissé au premier semestre. La marge opérationnelle s’établit à 8,7 % au premier semestre 2023, en baisse de 260 points de base (soit 2,6%) par rapport à l’année dernière.
Du côté du résultat net ajusté, celui-ci s'est contracté de 28% sur les six premiers mois de 2023, à 70,1 millions d'euros contre 97,5 millions d'euros. Ipsos explique cette contraction des profits par le pincement des marges combinée à la baisse des revenus accusée sur le semestre.
Cités par l'AFP, les analystes d'Oddo BHF jugent ces résultats "mitigés par rapport aux attentes".
Des perspectives 2023 confirmées
Ces résultats décevants réalisés par Ipsos au premier semestre n'empêchent pas le groupe de confirmer ses perspectives pour l'année 2023 en dépit d'un "contexte soumis aux aléas des incertitudes mondiales".
La société a confirmé tabler sur une croissance organique de l'ordre de 5% et une marge opérationnelle de l'ordre de 13%. Le maintien des perspectives d'Ipsos repose en particulier sur un rebond attendu de l’activité aux Etats-Unis au second semestre. Pour Oddo BHF, Ipsos est en mesure "d'atteindre ses objectifs 2023".
A l'occasion d'une journée investisseurs organisée mi-juin, la société a également réitéré ses cibles à horizon 2025, visant des revenus de 3 milliards d'euros à cette échéance, une croissance organique annuelle moyenne située entre 5% et 7% et une marge opérationnelle supérieure à 13% en 2025.
La société prévoit par ailleurs de consacrer sur la période allant jusqu'à la fin 2025 une enveloppe de 500 à 700 millions d'euros pour réaliser des acquisitions, jusqu'à 300 millions d'euros pour verser des dividendes et le même montant pour procéder à des rachats de titres.
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