(BFM Bourse) - Innate Pharma grimpait de 5% jeudi matin (+4,6% à 12 euros à 9h25) à la suite de la publication de ses résultats annuels 2015.

La société de biotechnologie, qui recevait il y a deux jours le prix de la performance boursière 2015 aux Grands Prix de la Bourse BFM Business, a fait état d'une situation de trésorerie de 273,7 millions d`euros au 31 décembre 2015, à comparer à 69,2 millions d'euros au 31 décembre 2014.

Ce bond fait suite à l`encaissement le 30 juin 2015 du paiement initial de 250 millions de dollars relatif à l`accord de co-développement et de commercialisation signé le 24 avril 2015 avec AstraZeneca.

Les produits opérationnels encaissés l'an passé se sont élevés à 25,1 millions d'euros, à comparer à 7,6 millions d'euros en 2014, provenant principalement des accords de collaboration et de licence (17,9 millions d'euros) et du crédit impôt recherche (7 millions d'euros).

Les charges opérationnelles ont augmenté à 35,9 millions d'euros, contre 27,6 millions d'euros pour l`exercice fiscal 2014, dont 83% consacrés à la recherche et au développement.

La hausse des charges est principalement due à l`augmentation du nombre d`employés de la société (de 99 au 31 décembre 2014 à 118 au 31 décembre 2015) et à l`augmentation des coûts de sous-traitance résultant de l`accroissement et de l`avancement du portefeuille de programmes précliniques et cliniques.

En conséquence des variations des revenus et des dépenses, il ressort une perte nette s`élevant à 6,7 millions d'euros, fortement réduite par rapport à la perte de 19,6 millions d'euros en 2014.

"La publication est supérieure aux attentes", commente Gilbert Dupont. Confirmant sa recommandation "Acheter" et son objectif de cours de 22,1 euros sur Innate Pharma, le broker n'est pas surpris par l'alourdissement des charges "dans la mesure où plusieurs essais cliniques ont été initiés ou préparés".

Le broker anticipe des "résultats cliniques cruciaux" pour Innate Pharma au second semestre : les résultats de la Phase II (EffiKIR) du produit lirilumab dans le traitement de la leucémie aigüe myéloïde, et "peut-être" les résultats de la phase I testant lirilumab dans les tumeurs solides d’ici fin 2016.