(CercleFinance.com) - Selon La Tribune, la présidente de l'Association des actionnaires minoritaires (Adam), Colette Neuville, a écrit à l'Autorité des marchés financiers (AMF) pour lui demander de ne pas accorder la dérogation à l'obligation de lancer une offre qui pourrait être demandée par les actionnaires familiaux. Rappelons qu'une réunion de ces derniers, prévue demain, portera notamment sur la manière de contrer LVMH qui s'est invité à 17,07% du capital.

Selon le journal, les actionnaires familiaux envisageraient, parmi d'autres solutions, de se regrouper en holding ou en pacte d'actionnaires prévoyant l'incessibilité des titres hors du concert ainsi formé. Mais dans ce cas, le concert dépasserait le seuil de 33% du capital du groupe et devrait donc, réglementairement, déposer une offre publique d'achat (OPA). Les avocats des actionnaires historiques envisageraient alors de demander une dérogation à cet impératif, au motif que l'opération ne porte en fait que sur des reclassements entre actionnaires d'un même groupe.

Colette Neuville conteste cette interprétation, puisqu'aucun concert n'existe pour l'instant. Et qu'il s'agit d'un nouvel élément défensif pour cette entreprise, déjà protégée par le régime de la commandite. Si le projet se concrétisait, quelle porte de sortie resterait-il aux actionnaires minoritaires ?

Au cas ou l'AMF ne lui accordait pas satisfaction, l'Adam envisagera un recours en justice, indique enfin la Tribune.

En Bourse de Paris, l'action Hermès gagne 1,4% à 159,9 euros quand le CAC gagne 0,9%.

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