MILAN (Reuters) - Giorgio Armani a étudié sans succès la possibilité d'une fusion avec le français Hermès International, a déclaré le créateur de mode italien à Bloomberg, avant de souligner sa volonté de conserver le contrôle de son groupe tant qu'il serait en bonne santé.

Armani, qui a plus de 70 ans, déclare dans l'entretien publié par l'agence de presse qu'une fusion avec Hermès aurait permis de conjuguer les forces des deux entreprises dans l'habillement et les accessoires.

"(L'opération) aurait été formidable", a-t-il déclaré dans l'entretien publié vendredi. "Hermès a tellement de classe, tellement de prestige."

La capitalisation boursière d'Hermès avoisine 11,4 milliards d'euros. Le groupe Armani n'est pas coté mais il a réalisé un chiffre d'affaires de 1,6 milliard d'euros en 2007, à peu près équivalent à celui du français.

Bloomberg cite des propos de Giorgio Armani selon lesquels Hermès compte trop d'actionnaires familiaux pour permettre un accord.

Aucun représentant d'Armani n'était joignable dans l'immédiat pour commenter ces informations.

Hermès s'est refusé à tout commentaire dans l'immédiat.

A la Bourse de Paris, l'action Hermès a fini en baisse de 2,79% à 104,74 euros. Elle a progressé de près de 25% depuis le début de l'année alors que l'indice CAC 40 cédait plus de 40%. Le titre a été soutenu notamment par les spéculations sur un possible rachat du groupe.

Mais Patrick Thomas, son gérant, a déclaré le mois dernier à Reuters que les membres de la famille contrôlant le groupe n'avaient pas l'intention de céder leur participation.

De son côté Armani entretient régulièrement le flou sur l'avenir de son groupe, évoquant tour à tour la possibilité d'une entrée en Bourse et celle d'une vente.

En mars, un porte-parole d'Armani avait démenti un article du quotidien italien Milano Finanza selon lequel le groupe était en discussion avec L'Oréal sur ses activités de cosmétiques.

Marie-Louise Gumuchian et Juliette Rouillon, version française Marc Angrand

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