(BFM Bourse) - Le groupe d'ingénierie singapourien ST Engineering a acquis la licence exclusive d'un véhicule de manutention conçu par Gaussin en vue de le présenter à l'appel d'offre du programme d'automatisation du port asiatique, le deuxième au monde par le tonnage annuel.
Le titre Gaussin, coté sur le segment Euronext Growth, s'envole de plus de 40% mercredi à 0,34 euro, un plus haut niveau depuis fin mai 2018. C'est l'annonce par la société spécialisée dans les véhicules de manutention portuaire de la signature d'un accord de licence avec le singapourien ST Engineering qui réveille la valeur mercredi.
ST Engineering veut proposer l'AGV Performance à l'appel d'offres du port de Singapour
Sans préciser aucun montant, la société dirigée par Christophe Gaussin indique que ce contrat accorde à ST Engineering la licence exclusive de production et de commercialisation à Singapour d'un de ses engins, le robot automatisé "AGV Performance Full Elec". Lancé l'an dernier, ce véhicule autonome affiche une charge utile de 65 tonnes.
Le groupe s'attend en contrepartie à percevoir un droit d'entrée ainsi que des redevances sur les ventes futures. "Les modalités financières liées à l’octroi de cette licence restent confidentielles afin de préserver les intérêts réciproques dans le cadre de l’appel d’offres en cours [dans le cadre du programme d'automatisation du port de Singapour]", précise Gaussin dans un communiqué.
La succession des retards du projet a réduit Gaussin au rang de "penny stock"
La société, qui s'était introduite en Bourse en 2006 sur une base unitaire de 5,82 euros et qui avait touché peu avant la crise de 2008 un pic d'environ 25 euros, est devenue une "penny stocks", comme on surnomme ces titres dont le cours se compte en centimes, et qui se montrent mécaniquement très volatils.
Les objectifs toujours pas au rendez-vous
Si la gamme modulaire d'engins, testés par plusieurs ports importants, apparaît prometteuse, le groupe a été handicapé par un retard de près de trois ans dans la mise au point du programme avec le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), son partenaire pour la mise au point de systèmes de motorisation entièrement électriques ou à hydrogène. Incapable de livrer les véhicules électriques commandés par ses clients dans les délais, l'entreprise a vu sa situation financière se dégrader et ses derniers comptes semestriels, dopés par une réévaluation à la hausse de la valeur de certains brevets comptabilités à l'actif, n'ont pas été certifiés par les commissaires aux comptes.
En 2017, l'entreprise n'avait pas atteint ses objectifs financiers, soit plus de 18 millions d'euros de chiffre d'affaires et un résultat à l'équilibre, affichant un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros et une perte nette de 16,9 millions d'euros.
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