(BFM Bourse) - L’énergéticien a publié de solides résultats en 2022, portés par la flambée des prix de l’énergie. Engie va récompenser ses actionnaires en leur versant un dividende en hausse de 65% au titre de l'année 2022.
Si pour le consommateur, la flambée des cours de l'énergie est une mauvaise nouvelle, elle fait en revanche les affaires du groupe Engie. L'énergéticien a dévoilé des solides résultats 2022, portés par la hausse des prix du gaz et de l’électricité.
A la Bourse de Paris, Engie a rapidement pris la tête du CAC 40 ce mercredi matin. Le titre du géant français progresse de 4,1% à 14,154 euros, vers 11h00.
En 2022, Engie a en effet vu son chiffre d'affaires flamber de plus de 62,2% en données publiées à 93,9 milliards d'euros. En données organiques, les revenus ont bondi de 60,4%. Sans surprise, le premier fournisseur français de gaz a tiré son épingle du jeu dans un contexte de flambée des cours de l'énergie. Selon l'Agence internationale de l'énergie, citée par l'AFP, les prix du gaz ont affiché une moyenne record de 120 euros le mégawattheure (MWh) sur l'année, soit presque 8 fois la moyenne de la période 2016-2020.
De nouvelles capacités dans les énergies renouvelables
L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) s'est ainsi apprécié de 27% (en organique) à 13,7 milliards d'euros, pour un résultat d'exploitation (Ebit) en hausse organique de 42,7% à 9 milliards d'euros. Sur l'ensemble de l'année écoulée, cet indicateur a bénéficié d'une contribution importante des activités de GEMS (son activité de trading) et thermique "dans des conditions de marché sans précédent" ainsi que des nouvelles capacités dans les énergies renouvelables, a déclaré sa directrice générale, Catherine MacGregor.
Engie indique dans son communiqué avoir ajouté 3,9 gigawatts (GW) de capacités renouvelables en 2022, dont 1,8 GW d’énergie éolienne terrestre, 1,2 GW d’énergie solaire et 1,0 GW d’énergie éolienne en mer, ce qui porte la capacité installée renouvelable totale à environ 38 GW à fin 2022. Le groupe se dit en bonne voie pour atteindre son objectif de 4 GW de capacité additionnelle en moyenne chaque année et ce, jusqu’en 2025. Pour financer ces investissements, le groupe s'est désengagé de certaines activités dont Equans, sa société spécialisée dans les services multi-techniques, cédée en octobre dernier au groupe Bouygues pour 6,1 milliards d'euros.
Mais sous l'effet de lourdes dépréciations et de provisions, le résultat net part du groupe tombe à 200 millions d’euros contre 3,7 milliards d'euros en 2021. La charge la plus élevée, d'un montant de 3,7 milliards d'euros est principalement liée à l’effet négatif sur les contrats futurs de couverture. S'ajoutent 2,8 milliards d'euros de pertes de valeurs liées à la prise en compte d’une perte de crédit sur Nord Stream 2 et une augmentation de la provision pour la gestion du combustible usé des centrales nucléaires belges. Engie a également dû verser 900 millions d'euros de taxes sur les bénéfices exceptionnels décidées par l'Union européenne en 2022 et 1,1 milliard d'euros au titre des mécanismes gouvernementaux de partage des bénéfices existants en Belgique et en France.
Un dividende en hausse de 65% au titre de 2022
Hors éléments exceptionnels cités au-dessus, le résultat net récurrent part du groupe est conforme aux attentes du groupe, relevées mi-novembre. Il a quasiment doublé pour atteindre 5,2 milliards d'euros contre 2,9 milliards d'euros en 2021 alors que le consensus cité par UBS anticipait 5 milliards d'euros de résultat net récurrent part du groupe. Engie indique que cette hausse est principalement due à la forte croissance du résultat d'exploitation et à la baisse du taux effectif d’impôt récurrent de 29,3 % à 22,6 %.
Ainsi, les actionnaires seront récompensés. Engie va proposer un dividende en hausse de 65% à 1,4 euro au titre de l'année 2022 après 0,85 euro en 2021. Le retour aux actionnaires a dépassé les attentes, souligne UBS qui cite les données de Refinitiv qui avançait une prévision de dividende de 1,2 euro pour 2022. L’énergéticien réaffirme par la même occasion sa politique de dividende, basée sur un taux de distribution de 65% à 75% du résultat net part du groupe. La société rappelle qu'elle n'ira pas en-dessous d’un niveau plancher fixé à 0,65 euro par action pour la période 2023 à 2025.
Pour l'année en cours, le géant français attend désormais un résultat net récurrent (hors éléments exceptionnels) situé entre 3,4 et 4 milliards d'euros, avant d'espérer voir cet indicateur dans une fourchette comprise entre 4,1 et 4,7 milliards d'euros à horizon 2025.
"Les prévisions sont conformes au consensus pour les deux prochaines années, bien que certains aient pu craindre qu'il soit trop élevé. Les prévisions sont également bien supérieures au consensus pour 2025" ajoute UBS.
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