(BFM Bourse) - EDF s'est illustré mardi en grimpant de 2% à 56.95 euros. Une performance d'autant plus significative que l'action de l'électricien est la seule de l'indice Cac 40 à avoir terminé la séance en territoire positif. Malgré un contexte de marché difficile, l'amélioration du sentiment des investisseurs se confirme sur la valeur. A l'origine de ce regain d'intérêt, l'annonce le 6 août dernier des hausses de tarifs du gaz naturel et de l'électricité. Depuis cette date, la valeur a progressé de 6.4%, tandis que le Cac 40 reculait de 0.4%.

Bercy a en effet autorisé il y a quinze jours une augmentation des tarifs de l'électricité de 9% pour les grandes entreprises, de 6% pour les moyennes entreprises, et de 2% pour les petites entreprises et les particuliers. Tandis que le tarif du gaz a augmenté de 5 % (0.237 centime par kilowattheure en moyenne). Des hausses sont effectives depuis le vendredi 15 août. Vendredi dernier, les analystes de Dresdner Kleinwort ont réitéré leur recommandation « Achat » sur la valeur, les augmentations de tarifs accordées par le gouvernement s'étant révélées très supérieures à leurs anticipations.

La semaine dernière, EDF a par ailleurs annoncé avoir concrétisé avec l'électricien chinois China Guangdong Nuclear Power Holding Company (CGNPC) les accords finaux de création d'une joint venture dénommée Guangdong Taishan Nuclear Power Joint Venture Company Limited (TNPC), dont l'objet est de construire et d'exploiter deux centrales nucléaires de technologie EPR à Taishan.

Sans compter que les velléités de croissance du groupe au Royaume Uni sont loin d'être abandonnées. Selon le Sunday Express en effet, le gouvernement britannique a forcé British Energy, dont il détient 35% du capital, à reprendre les négociations avec EDF en vue d'un rapprochement. Les discussions avaient été interrompues il y a deux semaines, deux des principaux actionnaires de BE – les fonds Invesco et M&G – jugeant l'offre d'EDF insuffisante.