(BFM Bourse) - Les travaux de la commission Champsaur, présidée par Paul Champsaur, le patron de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), avancent. Parmi les pistes de réflexions, celle d'un mécanisme à deux vitesses, des prix réglementés, conservant des prix réglementés pour la consommation de base et introduisant de la concurrence sur la consommation de pointe, tiendrait la corde, rapportent mardi Les Echos.

Le quotidien financier ajoute que ce schéma nécessiterait la mise en œuvre d'une double facturation, entre d'un côté, le fournisseur d'énergie, et de l'autre, l'acheminement par les gestionnaires de réseaux RTE et ERDF. Un « élément [qui] semble acquis pour tous, même au sein du gouvernement », d'après Les Echos.

Reste à déterminer comment seront fixés les prix de l'électricité. Si certains mettent en avant le fait que le prix devra tenir compte du fait l'électricité est à 80% issue du nucléaire en France, EDF fait valoir de son côté, que son coût de production, actuellement de 34 euros le MWh, devrait monter progressivement vers 54 euros le MWh en 2012, soit le coût de l'électricité sortant de l'EPR de Flamanville.

Selon les analystes de CM-CIC Securities, « le coût variera largement avec le coût du capital ». Ainsi, d'après le broker, « sur la base d'un projet EPR de 4500 millions d'euros, […] le coût du MWh varierait de 43 euros pour un coût du capital à 7%, à 45 € pour 8% et 48 euros pour 9% ». Pour CM-CIC, si EDF « est bien le mieux armé en termes de mix énergétique », le titre « pourrait souffrir en cas de gel voire baisse des tarifs de la production pour modérer l'incontournable hausse des coûts de transport via les tarifs de RTE ».