(BFM Bourse) - L'action EDF a touché vendredi matin un nouveau plus bas historique de 15,10 euros, poursuivant sa glissade et portant son recul à plus de 18% depuis le début de l'année. Son principal actionnaire étant l'Etat qui détermine également le contexte réglementaire dans lequel il évolue, l'opérateur historique d'électricité représente l'archétype de la valeur dépendante des décisions des pouvoirs publics.

Une situation qui, à l'approche d'élections présidentielles et législative, pèse inévitablement sur ses perspectives. D'autant que François Hollande, le candidat socialste, a d'ores et déjà fait part de son intention de suspendre la loi Nome (Nouvelle organisation du marché de l'électricité) parce qu'elle encourage la spéculation au détriment des spéculateurs selon lui. Pour mémoire, cette loi impose à EDF de céder chaque année jusqu'à un quart de son énergie nucléaire (maximum de 100 TWh) à ses concurrents à un tarif fixé par l'Etat (ce tarif a pris le nom d'Arenh pour Accès régulé à l'énergie nucléaire historique).

Les Echos rapportent par ailleurs aujourd'hui qu'EDF pourrait devoir attendre trois mois avant de redémarrer le réacteur n° 2 de la centrale de Penly (Seine-Maritime), qui a fait l'objet d'un incident inédit le 5 avril, cumulant une fuite d'huile, un incendie et une fuite d'eau radioactive, soit un manque à gagner en production de plus de 100 millions d'euros selon les analystes.