(BFM Bourse) - L'offre d'EDF sur British Energy, pourtant soutenue par le gouvernement britannique a buté sur les exigences de dernière minute de deux actionnaires: Invesco, qui détient une participation de 15%, et Prudential (7%), ont jugé que British Energy valait nettement plus que les 765 pence offerts par EDF. Ils exigent 1000 pence par action, selon la BBC. L'écart est immense et sera difficile à combler. L'opérateur électrique français a répété à maintes reprises qu'il ne surpayerait pas les actifs nucléaires britanniques, dont la qualité est d'ailleurs discutable : sept des dix réacteurs nucléaires actuels de British Energy arriveront en fin de vie d'ici à 2018 et deux autres en 2023.
EDF n'a pas pour autant abandonné ses ambitions outre-Manche. « Nous avons bien l'intention d'être le leader sur le premier marché des centrales nucléaires à venir, à savoir l'Angleterre », a en effet affirmé vendredi Pierre Gadonneix, le PDG d'EDF, cité par La Tribune. De son côté, le gouvernement britannique est déçu par l'échec de l'accord, qui risque de faire prendre du retard à son programme de renouvellement du parc nucléaire. Il semble d'ailleurs pousser à la poursuite des négociations. Selon John Hutton, le ministre britannique de l'Industrie, dont les propos tenus sur la BBC sont cités par Le Figaro, il appartient « désormais au conseil d'administration [de British Energy] et à EDF de voir s'il y a un moyen quelconque de trouver une entente ».
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