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Edf : Edf renonce pour l'instant au rachat de british energy

vendredi 1 août 2008 à 13h50
BFM Bourse

par John Bowker et Benjamin Mallet

PARIS/LONDRES (Reuters) - EDF semble ne pas avoir perdu tout espoir de racheter l'opérateur britannique de centrales nucléaires British Energy malgré l'annonce inattendue de l'échec des négociations dans la nuit, vraisemblablement pour une question de prix.

Les discussions se poursuivent, a déclaré à Reuters une source proche du dossier en précisant que certains grands actionnaires privés de British Energy - dont Invesco (15% du capital) - auraient contesté le prix proposé par l'électricien français.

"Ça a coincé au niveau des grands actionnaires, en dehors de l'Etat. Il semblerait que ça a coincé au niveau du prix. Les discussions se poursuivent", a déclaré cette source.

British Energy, objet de convoitise depuis que le Royaume-Uni a donné son feu vert au renouvellement du parc de centrales nucléaires en janvier, a de son côté déclaré avoir eu des discussions "avancées" avec un groupe qu'il n'a pas identifié.

Le groupe britannique n'a pas évoqué une fin des négociations mais a dit ne pas avoir de certitude qu'une offre soit formulée.

Selon une autre source proche des négociations, EDF avait proposé environ 775 pence par action British Energy. D'autres informations avaient depuis évoqué une offre légèrement inférieure.

Une offre à 775 pence valoriserait British Energy a quelque 12 milliards de livres (plus de 15 milliards d'euros), avait-on indiqué au moment où les discussions semblaient s'orienter positivement.

En Bourse, l'action British Energy perdait 4% à 700 pence vers 13h20, tandis qu'EDF se repliait de 1,97% à 54,85 euros.

Après des "discussions approfondies", les conditions - "notamment financières" - ne sont pas réunies à ce jour pour qu'EDF se développe de façon majeure en Grande-Bretagne, a indiqué vendredi son PDG Pierre Gadonneix lors d'une conférence de presse de présentation des résultats semestriels du groupe, détenu à 85% par l'Etat français.

LES ACQUISITIONS, "PAS UNE FIN EN SOI"

EDF, dont les résultats ont été éclipsés par le dossier British Energy, veut toujours être un "acteur majeur" du nucléaire en Grande-Bretagne, a-t-il ajouté, mais a implicitement exclu une OPA hostile sur le groupe britannique. "D'une manière générale, je préfère être le bienvenu."

"Je considère que le marché britannique va être le 1er marché de centrales nucléaires dans les décennies qui viennent", a souligné Pierre Gadonneix.

Dans le cadre de sa stratégie de développement dans le nucléaire à l'international, le Royaume-Uni est une priorité d'EDF, tout comme la Chine, les Etats-Unis et l'Afrique du Sud.

"Le développement par acquisitions n'est pas une fin en soi, c'est un moyen d'atteindre nos objectifs", a également estimé le P-DG d'EDF, rappelant que le groupe souhaitait se développer à l'étranger à condition d'être le bienvenu par les autorités locales, de préserver la cohérence de sa stratégie et de bénéficier de conditions financières satisfaisantes.

"Nous voulons être le leader dans le développement du nucléaire en Grande-Bretagne", a-t-il ajouté, rappelant que le groupe a acheté des sites dans le pays pour y construire des centrales.

"Notre détermination reste entière", a-t-il ajouté, évoquant des possibilités de partenariats.

British Energy exploite huit centrales et toutes sont entourées de terrains constructibles. Une alliance avec EDF est censée permettre à l'opérateur de bénéficier des financements et du savoir-faire technologique du français.

LE GOUVERNEMENT BRITANNIQUE ÉTAIT D'ACCORD

EDF, qui fournit 80% de l'électricité en France via ses 58 réacteurs nucléaires, est le premier producteur mondial d'électricité d'origine nucléaire.

Le gouvernement britannique était pour sa part favorable à l'offre d'EDF - l'Etat britannique détient 35% de British Energy - aux dires du ministre de l'Industrie John Hutton.

"Nous pensions que c'était une bonne opération, nous étions prêts à accepter l'accord", a déclaré John Hutton sur une chaîne de radio de la BBC en soulignant la déception du gouvernement.

"Ce n'était pas la position de tous les actionnaires et le gouvernement n'est qu'un actionnaire minoritaire de cette société cotée en Bourse", a-t-il ajouté. "Je reste vraiment convaincu que c'est la bonne opération."

Pour aboutir, un accord EDF-British Energy devrait peut-être passer par Centrica, la maison mère de British Gas, dans la mesure où le gouvernement britannique est réticent à abandonner entièrement dans des mains étrangères le contrôle du groupe d'énergie nucléaire.

Centrica prendrait dans ce cadre une participation minoritaire dans British Energy.

Avec la contribution de Danielle Rouquié, édité par Jacques Poznanski

Copyright (C) 2007-2008 Reuters

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