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Edf : Edf lance une offre de 15,8 milliards d'euros sur british energy

mercredi 24 septembre 2008 à 10h57
BFM Bourse

par Benjamin Mallet et Jean-Michel Bélot

PARIS/LONDRES (Reuters) - EDF a annoncé mercredi une offre de 12,5 milliards de livres sterling (environ 15,8 milliards d'euros) sur British Energy, qui a reçu le soutien du conseil d'administration de l'opérateur de centrales nucléaires et celui du gouvernement britannique.

Pour conclure la plus importante acquisition de son histoire, qui devrait être finalisée fin 2008 ou début 2009, EDF a dû relever son offre initiale - rejetée en juillet par certains actionnaires du groupe britannique - de 9 pence à 774 pence un numéraire, soit une prime de 8,2% par rapport au cours moyen du titre sur les six derniers mois.

EDF propose une offre alternative à 700 pence par actions également en numéraire, assortie de certificats de valeur conditionnels (CVR en anglais), qui permettront aux actionnaires qui choisissent cette option de recevoir chaque année un paiement conditionné à la réalisation d'objectifs de production d'électricité.

L'opération a été accueillie en fanfare à la Bourse de Paris ou l'action EDF gagnait 5,3% à 52,80 euros vers 10h25, alors que celle du groupe britannique progressait de plus de 6%.

Londres a une nouvelle fois confirmé mercredi son soutien à l'offre du groupe français, qui souligne que ce rapprochement devrait créer plus de 200 millions d'euros de synergies.

"EDF et British Energy se complètent parfaitement et cette annonce est donc très réjouissante pour nous deux. Pour EDF, ceci représente une étape historique dans nos projets de développement stratégique en Europe et permet à EDF de se développer de façon significative au Royaume-Uni, l'un de ses marchés clés", a souligné dans un communiqué le P-DG d'EDF, Pierre Gadonneix.

British Energy ne dispose pas des compétences nécessaires pour piloter la construction de nouvelles centrales nucléaires, à laquelle Londres a donné son feu vert, mais il possède des terrains situés près des centrales existantes qui sont considérés comme les meilleurs pour la mise en oeuvre de tels projets. EDF a indiqué qu'il prévoyait de construire quatre réacteurs nucléaires de nouvelle génération (EPR) à l'horizon 2023-2025 au Royaume-Uni.

IMPACT POSITIF SUR LES RÉSULTATS EN 2009

Le groupe français est également en discussion avec le groupe britannique Centrica pour lui rétrocéder 25% du capital de BE dans quelques mois.

Natixis, qui a relevé sa recommandation à achat (contre alléger) à la suite de cette offre, estime que cette opération a "un grand sens industriel" même si elle est dilutive de 1,2% sur le bénéfice par action 2008 et neutre sur ceux de 2009.

Cette opération, écrit l'analyste Céline Chérubin, permet "de cimenter les performances opérationnelles de l'électricien outre Manche" et à "moyen terme de bénéficier de l'avance permise par British Energy dans la relance du nucléaire britannique".

Un autre analyste, qui a requis l'anonymat, estime de son côté que l'opération est "relativement coûteuse". "Toutefois, au regard des synergies à tirer à court terme de l'amélioration du mix énergie au Royaume-Uni, de la vente potentielle (d'une part) à Centrica et d'autres cessions d'actifs, c'est ok. Mais, stratégiquement, je ne suis pas très impressionné."

Daniel Camus, directeur financier d'EDF, a déclaré lors d'une conférence de presse avoir entièrement sécurisé le financement de l'opération. Il a ajouté qu'elle serait relutive dès 2009 et que l'impact positif serait à "deux chiffres" dès 2010.

Cette offensive d'EDF confirme les ambitions internationales du géant français de l'électricité, qui a tenté la veille de surenchérir sur l'offre présentée par le fonds Berkshire Hathaway de Warren Buffett sur le groupe américain Constellation Energy Group, dont le français détient 9,5% des parts.

Le groupe a déclaré qu'il disposait encore de marges de manoeuvre financières après l'acquisition de British Energy .

Etant le seul candidat à la reprise du britannique British Energy, EDF était dans une position de négociation favorable, ce qui lui permet ainsi de n'augmenter son offre qu'à la marge. Le groupe est d'ores et déjà assuré du soutien d'actionnaires représentant 45,16% du capital de British Energy.

EDF a précisé qu'il donnerait automatiquement suite à son offre s'il obtenait 75% du capital, avec la possibilité d'abaisser éventuellement ce seuil à 50% plus une action.

EDF avait proposé initialement cet été une offre d'environ 765 pence par action British Energy soit quelque 12 milliards de livres (15 milliards d'euros), mais des investisseurs du groupe l'avaient jugée trop basse, au grand dam du gouvernement britannique qui, avec 35% du groupe, était favorable à une reprise par EDF.

Avec la contribution de Nathalie Meistermann

Edité par Jacques Poznanski

Copyright (C) 2007-2008 Reuters

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