PARIS (Reuters) - L'offre d'EDF sur British Energy ne remet pas en cause d'éventuelles opérations sur le producteur d'électricité américain Constellation Energy Group, réaffirme Pierre Gadonneix, P-DG du groupe français.
Prié de dire lors d'une interview accordée à BFM si le rachat de l'opérateur britannique de centrales nucléaires remettait en cause ses intentions face à Constellation, Pierre Gadonneix a déclaré : "Pas du tout, au contraire, puisque je pense que cela crédibilise notre rôle de 'leader' mondial dans le nucléaire."
"La stabilisation du capital de Constellation prendra plusieurs mois et nous ne resterons pas les deux pieds dans le même sabot, mais je suis déterminé à ce que nous ayons un partenaire américain, nous n'agirons pas seuls", a-t-il ajouté.
EDF a surenchéri il y a peu sur l'offre présentée par le fonds Berkshire Hathaway de Warren Buffett sur le groupe américain Constellation Energy Group, dont le français détient 9,5% des parts.
Lors de l'annonce d'une offre amicale de rachat de British Energy pour environ 15,7 milliards d'euros, mercredi, Pierre Gadonneix avait déjà indiqué que EDF avait "la flexibilité financière pour bouger" sur le dossier Constellation mais qu'il était également ouvert à un dialogue avec d'autres partenaires américains potentiels.
Pierre Gadonneix a en outre estimé que le statut d'EDF - détenu à 85% par l'Etat français - n'était pas un frein à son développement à l'international.
"Je pense que c'est extrêmement positif que le capital se soit ouvert et que l'Etat ne soit plus le seul actionnaire. Je pense qu'à terme la part de l'Etat baissera mais je pense que (le fait que) l'Etat reste majoritaire à EDF est légitime dans la culture française", a-t-il déclaré.
Les Echos indiquent par ailleurs vendredi qu'une vente par l'Etat d'une petite tranche du capital d'EDF aux salariés et anciens salariés du groupe vient d'avoir lieu et a constitué un "demi-échec".
"Selon les premiers résultats, seules 3,1 millions d'actions ont été souscrites sur les 7,9 millions de titres proposés, soit un taux de souscription d'environ 39% seulement. Si bien que l'Etat ne touchera qu'environ 205 millions d'euros, là où il pouvait espérer récupérer au maximum 524 millions d'euros. Quant à la part des salariés dans le capital d'EDF, elle augmentera d'un peu moins de 0,2% - au lieu de 0,4% visé", écrit le quotidien.
Le groupe est néanmoins satisfait de l'opération compte-tenu du contexte boursier actuel et relève que le prix proposé pour l'opération - 66 euros par action contre un cours de 50,49 euros lundi soir - "constituait indiscutablement un frein", ajoutent Les Echos.
Benjamin Mallet, édité par Nathalie Meisterman
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