PARIS (Reuters) - EDF publie un chiffre d'affaires en hausse de 6,9% sur les neuf premiers mois de 2008 et confirme ses objectifs pour l'ensemble de l'exercice en soulignant ne pas avoir ressenti les effets de la crise au niveau opérationnel.
Le producteur et distributeur d'électricité, qui a bénéficié de la hausse de prix et de tarifs - principalement à l'international -, a indiqué dans un communiqué que "la production nucléaire plus faible qu'attendu (avait) pesé sur la performance de la France (au T3), tandis que les activités et filiales hors de France évoluaient favorablement".
"Ces évolutions, dans un contexte de forte volatilité des prix de l'énergie, ne remettent pas en cause l'objectif de croissance organique de l'Ebitda de l'ordre de 3% pour l'ensemble de l'exercice 2008", a-t-il ajouté.
EDF a également confirmé que son résultat net consolidé part du groupe hors éléments non récurrents ne progresserait pas en 2008 par rapport à 2007, sous l'effet notamment de son important programme d'investissements.
Son chiffre d'affaires au 30 septembre a atteint 45,6 milliards d'euros, en hausse de 6,9% et en croissance organique de 9,7%.
"La croissance est portée par les évolutions de prix et de tarifs, principalement à l'international, et dans une moindre mesure par la croissance des volumes d'électricité et de gaz vendus, en raison notamment de conditions climatiques plus froides, plus proches des normales saisonnières."
Pour le seul troisième trimestre, le chiffre d'affaires s'élève à 13,4 milliards d'euros, en croissance de 8,3% et en croissance organique de 11,1%.
Selon le consensus Reuters Estimates, cinq analystes attendaient en moyenne un chiffre d'affaires de 45.300 millions d'euros sur neuf mois.
Vers 10h05, EDF progressait de 2,86% à 48,86 euros et affichait la plus forte hausse du CAC 40, qui gagnait dans le même temps 0,52%.
"SOLIDE STRUCTURE FINANCIERE"
Les analystes d'Oddo Securities ont évoqué dans une note un chiffre d'affaires en ligne avec leurs attentes. "Nous estimons qu'un vrai mouvement de hausses tarifaires a été enclenché en France et devrait aboutir au coût de revient d'un réacteur nucléaire EPR", ont-ils également souligné.
En France, au 3e trimestre, "le dynamisme des ventes en volume auprès de la clientèle finale constaté au 1er semestre se poursuit dans un contexte de retour à des conditions climatiques plus proches des normales saisonnières (plus froides)".
"Toutefois ce développement, conjugué à la prolongation des opérations de maintenance et à un plus grand nombre d'indisponibilités fortuites sur le parc nucléaire, a conduit à une diminution des ventes nettes sur les marchés de gros", a précisé EDF.
"Le groupe dispose d'une solide structure financière dont témoigne sa notation. Le financement de l'acquisition prévue de British Energy est sécurisé. Sa capacité de génération de 'cash flow' complétée par la diversification de ses sources de financement permet au groupe de disposer des liquidités nécessaires pour faire face à ses besoins", a également indiqué EDF.
Benjamin Mallet, édité par Jacques Poznanski
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