LONDRES (Reuters) - EDF progresse dans ses discussions en vue d'une offre sur British Energy, rapportent des sources proches du dossier, mais un important actionnaire de l'opérateur britannique a fait savoir qu'il examinait l'opportunité d'une offre concurrente présentée par Centrica.

Le 1er août, les actionnaires de British Energy ont rejeté une offre de 12 milliards de livres (14,75 milliards d'euros), mais les sources contactées par Reuters ont déclaré que les pourparlers se poursuivaient.

Le gérant de fonds M&G, qui détient 7% de British Energy, a cependant indiqué à Reuters qu'il estimait toujours que l'offre du français dévalorisait BE et qu'il avait eu des discussions "constructives" avec le gazier Centrica sur la possibilité d'une offre concurrente.

"L'opportunité d'une offre de Centrica aurait notre préférence", a déclaré une porte-parole de M&G.

Une source proche de la situation a dit que Centrica, qui a essuyé un refus l'année dernière après avoir fait une offre toute en actions sur BE, restait intéressé mais qu'il n'avait toujours pas entamé de pourparlers.

L'annonce de M&G a brièvement fait monter l'action de BE à Londres, avant qu'elle ne repasse en territoire négatif. Vers 13h45 GMT, elle perdait 1,02% à 730,5 pence.

Le gouvernement britannique, qui dispose de 35% de BE, soutient l'offre toute en cash d'EDF en raison de son expérience et de son expertise dans le domaine.

Une source proche du dossier assure toutefois que les deux groupes ne discutent pas d'une amélioration de l'offre à 765 pence d'EDF, le recul des prix du brut et son impact sur le marché de l'électricité ne la justifiant plus.

"On s'approche du dénouement, mais il n'en sont pas au point de faire une annonce", a déclaré la source à Reuters, qui a ajouté que la dégringolade des prix du brut, passés de presque 150 dollars à la mi-juillet à un peu plus de 100 dollars début septembre, facilitait les discussions.

Bill Coney, le directeur général de BE, a assuré que les négociations n'avaient pas de date butoir. "Nous pouvons prendre autant de temps que nous le voulons", a-t-il dit à des journalistes.

Ni EDF ni Centrica n'ont accepté de commenter ces informations.

Par John Bowker et Laurence Fletcher, version française Wilfrid Exbrayat

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