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Edenred : Malgré une croissance une nouvelle fois robuste, Edenred dévisse en Bourse

mardi 23 juillet 2024 à 11h54
Edenred chute en Bourse

(BFM Bourse) - Le spécialiste des titres restaurant, cartes carburant et solutions de paiement a livré des comptes supérieurs aux attentes ou en ligne pour le bénéfice net. Mais son action dévisse à la Bourse de Paris.

Même une bonne publication ne suffit pas à contenter un marché exigeant voire sévère. Edenred en fait l'amère expérience ce mardi. Le spécialiste des avantages aux salariés (titres restaurant et cadeaux), cartes carburants, et des solutions de paiement interentreprises a livré ses comptes pour le premier semestre, qui sont globalement ressortis au-dessus des attentes.

De janvier à fin juin, les revenus d'Edenred se sont inscrits à 1,395 milliard d'euros en hausse de 18,5% en données publiées et de 18,3% en données comparables. Le seul chiffre d'affaires opérationnel, tiré de l'émission des titres prépayés, a augmenté de 15,4% en données comparables, et même de 17% en excluant l'impact de certains retraitements comptables.

Les "autres revenus", générés via le placement des titres émis mais pas encore "consommés" par les salariés, ont progressé de 57,8% sur un an en données comparables, grâce notamment au plein effet des hausses de taux d'intérêts de court terme survenues en 2023.

Sur le seul deuxième trimestre, les revenus d'Edenred ont encore affiché une croissance soutenue, progressant de 17,7% sur un an en données comparables.

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Objectifs 2024 précisés

Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) a lui augmenté de 26,2% en données comparables, pour s'inscrire à 597 millions d'euros. La marge correspondante s'établi à 42,8% contre 41% au premier semestre 2023.

Edenred a dépassé les attentes, puisque, selon un consensus cité par Oddo BHF, les analystes tablaient sur un revenu global de 1,388 milliard d'euros et un Ebitda de 588 millions d'euros. Le bénéfice net s'est lui inscrit à 235 millions d'euros, très proche des attentes (237 millions d'euros).

A l'issue de ce premier semestre, Edenred a précisé ses objectifs pour 2024, tablant sur un Ebitda situé entre 1,23 et 1,3 milliard d'euros contre 1,094 milliard en 2023. Comme le souligne Oddo BHF, le milieu de cette fourchette, de 1,265 milliard d'euros, se situe pile en ligne avec le consensus (1,264 milliard).

"L'amélioration de la marge d'EBITDA au premier semestre et les perspectives pour l'exercice 2024 sont rassurantes quant à la solidité des activités du groupe", apprécie Oddo BHF qui a réitéré son conseil à "surperformance".

Une sanction boursière difficile à expliquer

Néanmoins, les investisseurs sanctionnent Edenred en Bourse, le titre perdant 8,7% en fin de matinée, la plus forte baisse du CAC 40.

"Rien dans la publication ne justifie une telle sanction, le groupe croit rapidement, à une vitesse que même un groupe de luxe n'est pas en mesure d'afficher. Je m'attendais à une hausse de 2-3% de l'action", s'exclame un analyste.

"Peut-être que le marché n'apprécie pas le ralentissement de la croissance dans les Avantages aux salariés au deuxième trimestre, mais la baisse du titre paraît très sévère", tente un autre intermédiaire financier.

Au deuxième trimestre, le chiffre d'affaires opérationnel de cette activité a crû de 14,2% en données comparables, marquant effectivement une décélération par rapport aux 17,1% du premier trimestre.

Interrogé lors d'une conférence avec des journalistes, le PDG d'Edenred, Bertrand Dumazy a déclaré que "tout est relatif" et jugé qu'il était "excessif" de parler d'un "tassement". "La croissance reste très bonne, à deux chiffres et profitable", a-t-il fait valoir.

Le dirigeant a expliqué qu'Edenred avait, dans ce segment, du composer avec une base de comparaison exigeante en Europe au deuxième trimestre, ce qui a été toutefois partiellement compensé par une dynamique plus forte au Brésil, un marché extrêmement important dans les avantages aux salariés.

Pas de projet de cotation en dehors de Paris

Interrogé sur les incertitudes réglementaires liées à l'absence de gouvernement en France, Bertrand Dumazy s'est montré confiant. Le PDG a évoqué un "consensus transpartisan" sur la volonté de développer les titres restaurant alors que 20 millions de Français ne bénéficient pas de ce type de dispositif.

Le gouvernement actuellement démissionnaire avait, à l'automne, envisagé d'instaurer un plafond sur les commissions prélevées par les émetteurs de titres restaurant, avant d'écarter cette possibilité. Est-ce qu'un nouvel exécutif peut faire resurgir cette menace? Là encore Bertrand Dumzay s'est monté confiant. "On verra avec ceux qui gouvernent demain" mais dans tous les cas la société effectuera "le même travail de pédagogie " qu'avec le précédent gouvernement, a-t-il assuré.

"Une fois qu'on explique, tout le monde s'accorde à dire que ce sont des niveaux de 'pricing' raisonnables" et le plafond "constitue une solution très difficile à mettre en œuvre" avec "plus d'inconvénients que d'avantages", a-t-il développé.

Bertrand Dumazy a aussi indiqué qu'Edenred n'étudiait pas de projet de cotation en sus de Paris, même si les multiples de valorisation peuvent être "30% plus élevés" sur d'autres places. Totalenergies mène actuellement une réflexion en ce sens, ce qui avait quelque peu ému la classe politique.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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