(BFM Bourse) - La société biopharmaceutique a annoncé une étape qui la rapproche un peu plus du lancement commercial de son patch contre l'allergie à l'arachide chez l'enfant.

DBV Technologies est de plus en plus proche d'un jalon crucial pour une société de la santé: la commercialisation d'un produit après des années de recherche et de développement.

Le groupe coté à Paris et New York a annoncé mercredi 12 novembre après la clôture de la Bourse, une étape "très importante" pour son patch Viaskin Peanut, destiné à traiter l'allergie alimentaire à l'arachide chez les enfants.

Il a indiqué que la dernière visite des patients avait été effectuée dans le cadre de l’essai clinique de phase III (dernière phase d'essais cliniques avant une potentielle commercialisation, NDLR) VITESSE évaluant son patch Viaskin Peanut chez les enfants âgés de 4 à 7 ans.

"Principal catalyseur avant la fin de l’année"

Cette étude de 12 mois évalue l'efficacité et la sécurité du patch chez 654 sujets (randomisés 2:1), représentant des personnes réparties sur 86 sites aux États-Unis, au Canada, en Europe, au Royaume-Uni et en Australie.

Avec l’achèvement de la phase de traitement en double aveugle contrôlée par placebo de l’étude, DBV Technologies explique être en bonne voie pour annoncer les résultats préliminaires de l'étude VITESSE au quatrième trimestre de cette année.

"La fin de la dernière visite du dernier patient dans le cadre de l'étude représente une étape très importante pour DBV, car elle nous rapproche un peu plus de la mise à disposition d'une option thérapeutique pour les enfants allergiques aux arachides, leurs médecins et leurs soignants, si elle est approuvée", explique Daniel Tassé, directeur général de DBV Technologies.

"La société confirme son principal catalyseur avant la fin de l’année", signale de son côté Allinvest Securities.

Le titre DBV Technologies grimpe de 4,1% à 2,53 euros ce mercredi vers 10h50, et flambe de près de 310% depuis le début de l'année.

Une visibilité jusqu'à fin septembre 2026

Fin octobre, DBV Technologies avait communiqué sur sa position de trésorerie. Cette donnée est étroitement surveillée par les investisseurs pour une société biotechnologique car elle donne un horizon de visibilité financière.

À fin septembre 2025, la trésorerie et les équivalents de trésorerie de DBV Technologies s’élevaient à 69,8 millions de dollars, contre 32,5 millions de dollars au 31 décembre 2024, soit une augmentation nette de 37,4 millions de dollars. Mais par rapport au 30 juin dernier, la société a vu sa trésorerie nettement fondre, puisqu'elle était alors de 103 millions de dollars.

La société affiche aussi une perte nette de 102,1 millions de dollars sur les neuf premiers mois de l'année, contre une perte nette de 90,9 millions de dollars sur la même période de 2024.

En début d'année, la société était dans une situation bien plus critique. DBV Technologies expliquait en mars que sa trésorerie disponible ne lui permettait de financer ses opérations que jusqu'au mois suivant, soit en avril. Et donc de ne jamais voir son produit phare être commercialisé après des décennies de développement.

La société biopharmaceutique a bénéficié quelques jours plus tard, d'un financement important lui permettant de tenir jusqu'au dépôt du "BLA" (c'est-à-dire la demande de licence biologique, NDLR) et au lancement commercial de Viaskin Peanut, sous réserve de l’approbation de la Food and Drug Administration (FDA), l'autorité sanitaire américaine.

Ce financement a été complété en septembre dernier par la mise en place d'un programme d’offre d’actions (le 'Programme ATM'), ayant un prix d’offre global pouvant atteindre 150,0 millions de dollars (sous réserve des limites réglementaires françaises) sur le Nasdaq. DBV Technologies explique avoir reçu le 6 octobre, un montant brut total d’environ 30 millions de dollars.

La société a aussi précisé que sa trésorerie et ses équivalents de trésorerie seront suffisants pour financer ses opérations jusqu’au troisième trimestre 2026, mais pas pour couvrir les 12 prochains mois d'activité.