(BFM Bourse) - La structure cotée de la banque mutualiste a publié des résultats supérieurs aux attentes, avec notamment une bonne performance de son pôle de gestion de l'épargne et assurances. Les revenus de LCL ont cependant déçu. La SAS Rue La Boétie, son actionnaire de référence, va racheter pour 500 millions d'euros de titres.

Après BNP Paribas mardi et en attendant Société Générale jeudi, Crédit Agricole SA a, à son tour, livré ses résultats du quatrième trimestre.

Le véhicule coté du groupe Crédit Agricole a, comme BNP hier, globalement satisfait les attentes, avec des résultats dans l'ensemble supérieurs aux prévisions des analystes.

À la Bourse de Paris, l'action Crédit Agricole SA surnage, gagnant 1,9%, vers 12h30, la deuxième plus forte performance d'un CAC 40 en petite forme (-0,2%).

Crédit Agricole SA (Casa) a dégagé un résultat net de 1,69 milliard d'euros au quatrième trimestre, en hausse de 26,6%. Le groupe a nettement battu les attentes, logées à 1,32 milliard d'euros, selon un consensus cité par Royal Bank of Canada.

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L'assurance bondit

La banque a publié un produit net bancaire de 7,09 milliard d'euros, en hausse de 17,4%, et supérieur de 8% aux attentes. Dans le même temps, les charges d'exploitation ont progressé de 5,6% à 3,92 milliards d'euros, un chiffre un peu supérieur au consensus, de 1%.

Le résultat brut d'exploitation, à 3,18 milliards d'euros a en conséquence dépassé les attentes de 18%.

"Casa a publié des résultats solides, avec des revenus supérieurs au consensus dans un certain nombre de divisions", apprécie Royal Bank of Canada.

Par division, Jefferies note que les résultats du groupe illustrent la vigueur de son pôle "gestion de l'épargne et assurance". Cette division a généré des revenus de 2,045 milliards d'euros et un résultat net de 695 millions d'euros, dépassant respectivement de 9% et 11% le consensus.

L'assurance a notamment publié des revenus supérieurs de 17% aux attentes, avec 715 millions d'euros. "L’activité en assurances (Crédit Agricole Assurances) est très dynamique avec un chiffre d’affaires global de 10,9 milliards d’euros, un niveau record pour un quatrième trimestre (…) et en hausse dans les trois lignes métiers - épargne/ retraite, dommages, et prévoyance/ emprunteur/ assurances collectives", a expliqué la société.

Le pôle "grandes clientèles" qui inclut les activités de marché de l'établissement a lui dégagé un bénéfice net de 512 millions d'euros, 15% au-dessus du consensus.

Rachats d'actions de 500 millions d'euros

Le seul point noir de la publication provient des revenus de la banque de détail. LCL a dégagé un produit net bancaire de 960 millions d'euros, soit 1% de moins que les attentes, tandis que Crédit Agricole Italie a réalisé des revenus de 733 millions, 2% inférieurs au consensus. Chez LCL, la marge nette d'intérêt, soit la différence entre les intérêts perçus sur les crédits et ceux versés sur les dépôts, a reculé de 7,7% sur un an.

LCL a toutefois publié un bénéfice supérieur aux attentes grâce à un coût du risque (les provisions passées pour faire face aux potentiels risques de défaut) plus bas qu'attendu, note Jefferies.

Du côté de la solvabilité, le ratio CET 1 (le capital rapporté à l'encours pondéré des risques) s'établissait à 11,7% à fin décembre, pile en ligne avec les attentes.

À l'issue de ces résultats, Crédit Agricole SA a annoncé qu'elle proposerait un dividende de 1,1 euro par action, en hausse de 5% sur un an. Ce coupon s'avère supérieur aux attentes, logées à 1,07 euro selon Royal Bank of Canada.

En outre, la société SAS rue La Boétie, une structure détenue par les caisses régionales de Crédit Agricole et qui possède 59,7% du capital de Casa, a annoncé qu'elle rachèterait jusqu'à 500 millions d'euros d'actions de Casa d'ici à la fin troisième trimestre.

L'entreprise réitère au passage qu'elle n'a pas l'intention d'accroître sa participation au-delà de 65% dans Casa.

Royal Bank of Canada et UBS expliquent par ailleurs que le marché s'attend à ce que Casa annonce cette année de nouvelles cibles à horizon 2027 ou 2028.

En attendant, "l'absence de mise à jour aujourd'hui prive les investisseurs d'un cadre utile pour réfléchir à l'avenir, selon nous", regrette UBS, autrement satisfaite de la publication de la société.