(BFM Bourse) - Le petit conglomérat a accusé un plongeon de son chiffre d'affaires et de sa rentabilité au premier semestre, entraînant la chute de son titre à la Bourse de Paris.
Les publications se suivent et se ressemblent pour Chargeurs. Le petit conglomérat présent dans des métiers de niches (protection des surfaces, entoilage, aménagement des musées ou encore production de laine peignée pour l’industrie du luxe) chute de 16,45% jeudi à la Bourse de Paris à 9,04 euros vers 9h50, touchant son point bas de l'année.
Ce plongeon fait suite à la publication des résultats semestriels du groupe. L'activité du premier trimestre, en mai, avait déjà malmené l'action de la société.
Sur les six premiers mois de l'année, Chargeurs a vu ses revenus se replier de 11,5% en données publiés et de 12% en données comparables, à 352,8 millions d'euros. Sur le seul deuxième trimestre, le repli est moins marqué, avec une baisse de 5,7% hors effets de changes et de périmètre.
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Les musées tirent l'activité
Cette baisse est en très grande partie due à la chute des volumes de la division "advanced materials", soit les films plastique et papier ou encore les adhésifs techniques pour protéger les surfaces. Cette division affiche un recul de ses revenus de 23% en données comparables sur un an à 146,7 millions d'euros. Au deuxième trimestre, le repli s'est inscrit à 12,9% sur ces mêmes bases.
"La contraction du chiffre d'affaires est le résultat de la baisse des volumes industriels chez les clients, qui font face aux chocs énergétiques et inflationnistes, subis globalement depuis l'été 2022", explique l'entreprise.
La division "museum studios" (services aux musées) a elle au contraire soutenu l'activité du conglomérat, avec une croissance en données comparables de 48,5% sur le semestre, avec une accélération au deuxième trimestre (+62,7% sur un an). Des projets d'aménagements de musées remportés en 2021 ou 2022, en Arabie saoudite, au Danemark ou aux Etats-Unis ont vu leur mise en chantier progressive tirer la croissance.
Plus bas dans les lignes de compte de la société, le résultat opérationnel d'activité a chuté de 44,5% à 14,1 millions d'euros sur le semestre pour une marge correspondante de 4% contre 6,4% un an plus tôt. Là encore, Chargeurs a été plombé par la chute de la marge opérationnelle des activités de la division "advanced materials" qui est passée de 8,4% à 2,8%.
Le résultat net part du groupe plonge lui de 67,6% à 3,3 millions d'euros.
Vers une inflexion?
Concernant les perspectives, le PDG de l'entreprise, Michaël Fribourg, a indiqué que la société visait en 2024 un chiffre d'affaires supérieure à 800 millions d'euros et une marge brute d'exploitation (Ebitda) comprise entre 9% et 10%. A titre de comparaison, en 2022, la société avait enregistré des revenus de 746,4 millions d'euros et une marge d'Ebitda de 9,1%.
TP ICAP Midcap juge néanmoins que le "pire est maintenant passé" pour l'entreprise. "Après avoir touché le point bas sur ce semestre, le momentum (la dynamique, NDLR) devrait s’améliorer graduellement sur les prochains mois grâce notamment au début de rebond sur Chargeurs advanced materials observé sur les carnets de commandes hors débouchés dans la construction neuve évidemment, d’autant plus que la base de comparaison sera cette fois bien plus facile", explique le bureau d'études.
"Au final, dans l’optique de jouer l’amélioration du momentum, nous maintenons notre opinion Achat et notre objectif de cours de 20 euros", a indiqué l'intermédiaire financier dans sa note.
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