(BFM Bourse) - Le spécialiste de l'ingénierie en transport aérien et maritime devrait changer d'actionnaire de référence, une filiale de MSC souhaitant acquérir le bloc détenu par la famille Revol. Avant de lancer une offre publique d'achat.

Présente sur la Bourse de Paris depuis 2006, la société Clasquin va-t-elle quitter la place parisienne? On n'en est pas encore là, mais l'ETI française spécialisée dans l'ingénierie pour le transport aérien et maritime est en tout cas très proche de faire l'objet d'une offre publique d'achat.

Dans un communiqué publié lundi soir, l'entreprise a annoncé qu'Yves Revol (qui avait racheté Clasquin au début des années 1980) et sa société Olymp étaient entrés en négociations exclusives avec Shipping Services Sarl (SAS), une filiale du groupe de transport maritime MSC, en vue de céder l'intégralité de leurs actions.

Ce bloc représente environ 42% du capital de Clasquin. Le communiqué ne fait pas mention d'un prix par action. "Le prix d’acquisition des actions serait déterminé sur la base d’une valeur d’entreprise de 325 millions d'euros et après prise en compte d’ajustements à convenir entre les parties", indique néanmoins l'entreprise.

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L'action prend plus de 40%

L'acquisition de ce bloc sera évidemment soumise aux autorités compétentes et nécessitera d'obtenir les autorisations adéquates en matière de concurrence.

Dans le cas où SAS rachèterait effectivement ce bloc d'actions, la société compte ensuite déposer une offre publique d'achat (OPA) sur Clasquin auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF).

À la Bourse de Paris, l'action Clasquin bondit de 42,45% à 126,5 euros dans l'après-midi. "Sauf ajustement majeur, l’offre devrait faire ressortir une prime très substantielle, la capitalisation actuelle ressortant à 204 millions d'euros", soulignait dans une note publiée avant l'ouverture du marché Invest Securities, ce mardi.

Clasquin a vu son chiffre d'affaires bondir ces dernières années, passant de 331 millions d'euros en 2019 à 877 millions d'euros en 2022. Sa marge opérationnelle courante a atteint près de 4% l'an passé et son bénéfice net 21,8 millions d'euros. Cette bonne dynamique s'est toutefois normalisée cette année, avec un recul de 38,6% du chiffre d'affaires au premier semestre et une chute de 43% du résultat opérationnel courant.