PARIS (Reuters) - Casino relativise l'impact sur ses comptes de la nationalisation des activités de sa filiale Exito au Venezuela, annoncée dimanche par le président Hugo Chavez.

Le président vénézuélien a justifié sa décision en assurant que les supermarchés Exito, présents à Caracas et dans plusieurs autres villes, avaient augmenté leurs prix sans justification après la dévaluation du bolivar.

Une porte-parole du groupe français de distribution a déclaré que cette décision ne changeait "rien aux perspectives de croissance et de rentabilité du groupe".

"La contribution de la filiale vénézuélienne au résultat 2009 était quasi nulle", a-t-elle ajouté.

Le titre Casino, qui avait touché dans la matinée un plus bas à 60,22 euros à la suite de l'annonce de cette nationalisation, ne perdait plus que 0,28% à 61,56 euros vers 13h35, soit une capitalisation boursière de 6,8 milliards d'euros.

Les hypermarchés Exito représentent environ un tiers du chiffre d'affaires de Casino au Venezuela, le solde provenant des supermarchés Cada, selon Jean-Marie L'Home, analyste chez Aurel-BGC.

Il estime à moins de 30 millions d'euros le résultat d'exploitation réalisé par Casino au Venezuela, soit 2,5% du résultat opérationnel total du groupe, ce qui pourrait encore baisser en raison de la dévaluation du bolivar.

"Le Venezuela n'est pas un marché significatif, même pour Casino", ajoute Jean-Marie L'Home.

Hugo Chavez a dévalué le bolivar le 8 janvier dans l'espoir d'aider les entreprises vénézuéliennes à devenir plus compétitives et de revitaliser l'économie du pays, qui a glissé dans la récession l'an dernier avec la chute des cours du pétrole.

Au pouvoir depuis 11 ans, Hugo Chavez, qui dit s'inspirer de l'ancien dirigeant cubain Fidel Castro, a nationalisé de larges pans de l'économie vénézuélienne, notamment dans les secteurs pétrolier, énergétique et des télécommunications.

Carrefour, le principal rival français de Casino, n'est pas présent au Venezuela.

Lionel Laurent et Jean-Michel Bélot, édité par Dominique Rodriguez

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