(BFM Bourse) - Les représentants de banques françaises se rendent aujourd'hui à Matignon pour s'expliquer sur les conditions d'attribution des bonus, conséquence de la polémique provoquée par les révélations de Libération au sujet de la constitution par BNP Paribas d'une provision de 1 milliard d'euros pour la rémunération variable 2009 de ses traders.
L'exécutif prend manifestement cette question très au sérieux, puisque le président de la République et le Premier ministre ont demandé il y a deux jours à Christine Lagarde, ministre de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi, de saisir le Gouverneur de la Banque de France pour s'assurer du strict respect par les banques des règles en matière de bonus.
Parmi les réactions politiques sur cette question sensible en pleine crise économique, alors que se multiplient les annonces de plans sociaux à travers les médias, celle du nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot est sans doute la moins nuancée.
Dans un communiqué intitulé « Bonus : pour que le voleur rende gorge ! », le leader du NPA rappelle que « sans aucune contrepartie », BNP a bénéficié de 5 milliards d'euros dans le cadre du plan d'aide au secteur bancaire et dénonce le fait que « dirigeants et traders de BNP Paribas se sucrent grâce à un nouveau plan de bonus à hauteur d'un milliard d'euros » aux frais des contribuables.
Pour Olivier Besancenot, « le cynisme et l'arrogance des banquiers illustrent une nouvelle fois le caractère grotesque des déclarations sur la « régulation » ou la « moralisation » du capitalisme ».
Le NPA conclut sa déclaration en rappelant « qu'une issue à la crise favorable au monde du travail et aux couches populaires passe par la nationalisation sans indemnisation des banques privées et la constitution d'un service public assurant le monopole de la distribution du crédit ».
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