(BFM Bourse) - L'établissement bancaire belge Fortis, dont le processus de rachat de certaines activités par BNP Paribas a été suspendu par la justice, a dévoilé jeudi soir une perte nette de 14,1 milliards d'euros à l'issue des neuf premiers mois de 2008,
Sur ce montant, 12,5 milliards d'euros sont liés à la cession d'ABN Amro, le solde découlant des transactions ayant mené à la vente des activités bancaires de Fortis à plusieurs États à la fin de septembre et au début d'octobre 2008, et qui ont profondément modifié le périmètre d'activités et l'actionnariat de Fortis Banque.
Actuellement, Fortis Banque est détenue à 99,93% par l'État belge, via sa société d'investissement, la SFPI, l'État luxembourgeois détenant 49,9% de BGL, la principale filiale luxembourgeoise de Fortis Banque. Les activités néerlandaises de Fortis Banque (y compris sa participation dans ABN AMRO) ont été vendues à l'État néerlandais.
Autre mauvaise nouvelle, Fortis prévient "que ses résultats du quatrième 2008 subissent les effets de la crise mondiale persistante, qui se traduiraient par une perte nette supplémentaire se situant entre 4 et 5 milliards d'euros".
De ce montant, 2,2 milliards d'euros découleraient de la détérioration du portefeuille de crédits structurés qui doit être vendu à un prix convenu d'avance à une structure d'accueil qui serait détenue par le holding Fortis, BNP Paribas et l'État belge.
« Nous sommes déçus par ces résultats, principalement dus aux effets essentiellement non liquides de l'acquisition d'ABN AMRO et de sa cession, aux provisions sur notre portefeuille de crédits et aux répercussions de la crise économique sur nos activités liées aux marchés et sur les émetteurs d'obligations, comme les banques islandaises et Lehman Brothers », commente Filip Dierckx, CEO de Fortis Banque.
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