(BFM Bourse) - C'est ce soir à minuit que prend fin le délai imparti pour les négociations. Les principales conditions posées par BNP Paribas pour reprendre Fortis Banque portent sur les garanties de l'Etat belge en cas d'aggravation de la crise. La banque de la rue d'Antin tient en effet absolument à éviter le scénario vécu par Bank of America, plombé par les mauvaises surprises rencontrées après coup dans le bilan de Merrill Lynch.
« C'est le maximum que la Belgique puisse avancer », a déclaré hier en réponse le Premier ministre belge, Herman van Rompuy, en marge d'une rencontre à Paris avec le président français Nicolas Sarkozy, rapporte De Standaard, sans révéler le contenu de cette proposition. D'après le quotidien belge néerlandophone, le montant des garanties demandées par BNP Paribas sur les actifs risqués de Fortis s'élèverait entre 15 et 20 milliards d'euros.
En fait, « aucun montant fixe n'a été défini », indiquent vendredi Les Echos, citant BNP Paribas. Le quotidien financier rapporte encore : « Il s'agit plutôt d'échelle de garanties qui font que, si la crise ne s'aggrave pas, l'Etat belge n'aura rien à sortir, mais que, si elle s'aggrave, il y aura plusieurs niveaux dans la garantie qu'il pourra apporter ».
En cas d'issue positive aux discussions, restera ensuite à convaincre les actionnaires de Fortis. On se souvient que lors de la dernière assemblée générale de Fortis Holding, les actionnaires minoritaires ont refusé à une très mince majorité (50,6 % des votes) les transactions proposées, le vote du chinois Ping An ayant pesé lourd dans la balance. Or, « de source proche de la banque », Les Echos indiquent vendredi que « BNP Paribas se serait cette fois assuré le vote positif d'autres gros actionnaires qui s'étaient abstenus le 11 février ». Le quotidien cite les fonds de pension néerlandais PGGM et ABP.
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