(Cercle Finance) - Le titre AXA a une nouvelle fois sous-performé le CAC 40 ce vendredi, les investisseurs continuant de redouter une éventuelle acquisition de l'assureur britannique Prudential après l'abandon de l'offre de son concurrent Aviva la semaine dernière.

A quelques minutes de la clôture de Paris, AXA perdait 0,7% à 29 euros, alors que le CAC ne se repliait que de 0,2%.

Dans une note de recherche, les analystes de Merrill Lynch font remarquer que le titre AXA a sous-performé lel'indice parisien de 3% depuis le début de l'année et de 5% rien que sur le mois de mars.

'Les craintes d'une contre-offre sur Prudential pourraient être à l'origine des mauvaises performances que nous avons pu constater', explique le bureau d'études.

Pourtant, Merrill Lynch dit ne pas croire en l'opportunité d'un rachat de Prudential, même s'il admet qu'une telle opération de rapprochement n'est pas 'hors de question'.

Il explique voir plus d'arguments en défaveur d'une acquisition qu'en son avantage.

Merrill Lynch note en particulier que les précédentes unions entre les IFA (Independent financial advisers) au Royaume-Uni se sont souvent soldées par des contre-synergies.

Ensuite, fait-il remarquer, la filiale américaine de Prudential est fortement exposé aux activités à annuités fixes, un secteur d'activité que le groupe français a soigneusement évité au cours des dernières années.

Enfin, Prudential n'est ni bon marché, ni particulièrement sous-performant, ce qui semble aller à l'encontre de la stratégie d'acquisition d'AXA, qui privilégie plutôt des groupes insuffisamment valorisés et faiblement performants en vue de les intégrer dans sa structure élargie.

Selon Merrill Lynch, des acquisitions d'AXA au Japon ou aux Etats-Unis restent plus envisageables.

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