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AIRBUS GROUP

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Airbus group : Louis gallois dément tout déséquilibre franco-allemand dans eads

jeudi 29 mai 2008 à 23h10
BFM Bourse

par Matthias Blamont et Tim Hepher

TOULOUSE-PARIS (Reuters) - Il n'y a pas de déséquilibres entre Français et Allemands au sein d'EADS et aucun des deux pays n'est défavorisé dans le cadre du développement de l'Airbus 350 XWB, a déclaré Louis Gallois, président exécutif du géant européen d'aéronautique et de défense.

"Il n'y a pas de déséquilibres franco-allemands, la charge de travail sera au moins équitable sur le développement de l'A350 (le futur long courrier d'Airbus, la principale filiale d'EADS, ndlr) et je ne laisserai dire à personne que les Français auront été défavorisés", a-t-il insisté après une rencontre avec les pouvoirs publics toulousains.

L'A350, dont la mise en service est programmée pour 2013, se veut une réponse au futur B787 de l'américain Boeing, lequel fera largement appel aux matériaux composites. Face à la flambée du prix du pétrole et aux contraintes environnementales, les constructeurs cherchent à mettre sur le marché des avions plus légers et davantage économes en carburant.

"Je démens formellement ce procès constant qui est fait que les Allemands seraient avantagés industriellement et j'attends qu'on me donne un élément de preuve (du contraire)", a ajouté Louis Gallois.

De nouvelles tensions ont ressurgi au sein d'Airbus ces derniers jours. Certains syndicats, élus locaux et cadres de l'entreprise ont estimé que l'Allemagne faisait moins d'efforts que la France en matière de suppressions de postes dans le cadre de la mise en application du plan "Power 8".

Celui-ci prévoit notamment la réduction de 10.000 emplois réparties entre Airbus et ses équipementiers et la vente de plusieurs sites industriels en Europe à plus ou moins long terme. Fabrice Brégier, directeur général adjoint d'Airbus, a déclaré lors d'un point presse à Toulouse que les économies structurelles de Power 8 interviendraient en 2009-2010.

La semaine dernière, le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Toulouse, Claude Terrazoni, a écrit au ministre de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi, Christine Lagarde pour lui signifier ses inquiétudes quant à l'avenir d'Airbus.

La direction d'EADS a toutefois à coeur d'éviter à tout prix une résurgence des tensions entre l'Allemagne et la France sur EADS, à l'origine d'une réorganisation de la gouvernance du groupe en 2007.

Désormais, Louis Gallois, Français, est président exécutif d'EADS. Tom Enders, de nationalité allemande, est président d'Airbus.

"Nous pensons comme Louis Gallois qu'il faut arrêter de tirer sur Airbus, a déclaré à Reuters Gilbert Plo, délégué central CFTC d'Airbus. "Il faut calmer le jeu d'urgence. Avec ce qui nous arrive en ce moment, nous avons plus besoin d'un pilote que de polémiques."

RENFORCER LA COOPÉRATION AVEC LATÉCOÈRE

"Certaines charges doivent être placées dans des pays à bas coûts ou en zone dollar, sans créer de problèmes pour la filière aéronautique française mais au contraire en la renforçant car nous sommes en croissance de charge. D'autres industriels l'ont fait, Safran l'a fait et le fait bien, il faut qu'Airbus le fasse dans des conditions maîtrisées", a néanmoins répété Louis Gallois.

Pour préserver et accompagner la filière aéronautique française, le dirigeant a promis qu'Airbus injecterait 30 millions d'euros dans un fonds doté "d'une centaine de millions d'euros". "Des sommes seront apportées par d'autres partenaires", a-t-il dit.

Il a également indiqué que son groupe examinait des moyens de renforcer sa collaboration avec Latécoère.

Le 7 mai, Airbus a annoncé l'arrêt du processus de cession à l'équipementier français de deux sites industriels situés à Méaulte (Somme) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), au motif d'un contexte financier difficile".

Louis Gallois a refusé de commenter le cas personnel de Noël Forgeard: "je n'ai pas à faire de commentaires, Noël Forgeard n'est plus un collaborateur d'EADS. La garde à vue en France existe, elle ne veut pas dire que l'on est coupable."

L'ancien co-président d'EADS est entendu dans le cadre d'une enquête ouverte pour "délit d'initié, recel de délit d'initié et diffusion d'informations fausses ou trompeuses aux marchés financiers".

L'enquête porte sur des ventes de titres massives opérées notamment par des dirigeants de la société, juste avant l'annonce officielle le 13 juin 2006 de retards de production sur le très gros porteur A380. Noël Forgeard, qui a quitté le groupe en 2006, sera présenté jeudi soir à un juge en vue de sa mise en examen, a-t-on appris de source judiciaire.

La situation de Noël Forgeard est néanmoins suivie de très près par l'état-major d'EADS. Certains collaborateurs visés par la procédure judiciaire travaillent toujours dans l'entreprise.

Avec la contribution de Nicolas Fichot, à Toulouse, et de Thierry Lévêque

Copyright (C) 2007-2008 Reuters

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