(BFM Bourse) - « L'Etat actionnaire fera tout pour dissuader EADS de délocaliser sa production ».
Alors que la polémique enfle autour des projets d'EADS de délocaliser une partie de l'activité de sa filiale Airbus hors d'Europe, François Fillon se montre ferme. Dans un entretien aux Echos, le Premier ministre estime qu'« on ne répond pas à un problème conjoncturel par des décisions stratégiques qui engagent à long terme ». Le chef du gouvernement se dit « très conscient des problèmes que pose le niveau de l'euro à la filière aéronautique », mais estime qu'« Airbus ne surmontera pas cette difficulté en délocalisant ».
Les projets du groupe semblent pourtant arrêtés…. Louis Gallois président exécutif d'EADS, a ainsi reconnu la semaine dernière à l'antenne d'Europe 1 que « le seul moyen de préparer l'entreprise à un dollar que plus personne ne maîtrise, c'est de s'installer malheureusement en zone dollar ». Un avis que partage Arnaud Lagardère. Invité hier du « Grand Jury » RTL-Le Figaro-LCI, le président du groupe Lagardère et actionnaire d'EADS a confirmé qu'« à moyen terme, certaines pièces d'Airbus seraient délocalisées hors d'Europe ». La nature des pièces en question, et donc les usines concernées par les délocalisations n'ont pas été précisées. Toujours sur Europe 1, Louis Gallois avait mentionné « des pièces d'avion, des portes, des éléments de fuselage, des éléments d'aile » que le groupe serait amené à faire fabriquer en zone dollar.
Interrogé sur un éventuel risque de conflit avec l'Etat, Arnaud Lagardère a estimé que tous les actionnaires « finiront par se mettre d'accord », ajoutant en conclusion que « L'Etat ne peut pas aller contre l'intérêt d'EADS ». Les négociations s'annoncent houleuses…
A la Bourse de Paris, l'action EADS affiche un léger repli de 0.05%, à 21.69 euros.
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