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AIRBUS GROUP

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Airbus group : L'inflation vient fragiliser la trajectoire financière d'Airbus, selon Berenberg

mardi 7 février 2023 à 15h31
Airbus risque de connaître une zone de turbulences cette année

(BFM Bourse) - La banque allemande a abaissé à "vendre" son conseil sur le groupe d'aéronautique et de défense, voyant des impacts défavorables sur les marges du groupe.

Airbus a pendant longtemps été synonyme de valeur consensuelle, recommandée à l'achat par la quasi-intégralité des analystes. Mais le vent semble quelque peu tourner.

Plusieurs bureaux d'études ont récemment décidé d'abaisser leurs recommandations à "conserver" sur la valeur, préférant attendre que les perturbations logistiques sur la production de l'avionneur s'améliorent ou s'éclaircissent.

D'autres ne s'interdisent plus de conseiller le titre à la vente. Le cas échéant ce mardi, avec la banque allemande Berenberg qui a abaissé sa recommandation de "conserver" à "vendre" sur le titre ainsi que son objectif de cours à 100 euros contre 120 euros précédemment.

Une protection qui n'est pas à toute épreuve

Dans sa note, Berenberg s'inquiète de l'impact de l'inflation sur les comptes du groupe. Comme l'explique la banque allemande, dans ses contrats de commandes d'avions, Airbus bénéficie de "clauses d'escalade" pour se prémunir des hausses de prix et de coûts. Berenberg convient d'ailleurs que le groupe a jusqu'ici très bien réussi à repasser la hausse de ses coûts à ses clients grâce à ces clauses et qu'au regard de l'absence réelle de l'impact de l'inflation sur les résultats de la société ces dernières années, les investisseurs ont pu apprécier la résistance des marges de l'avionneur.

Toutefois la banque allemande explique que ces "clauses d'escalade" comportent "dans la plupart des cas" un plafond de hausse annuelle, avec probablement un plafond plus bas pour les clients les plus importants. Plus la durée de l'inflation au-dessus de ce plafond est longue dans l'intervalle entre la commande et la livraison, plus l'impact est négatif pour Airbus.

"Étant donné que l'inflation a été bien supérieure au plafond moyen depuis deux ans, une plus grande proportion des Airbus livrés en 2023 et 2024 auront connu une plus grande proportion de temps entre la commande et la livraison au-dessus du plafond convenu par rapport à 2022", anticipe la banque qui voit en conséquence un risque pour les marges de la société. Berenberg explique ainsi que ses prévisions de résultat opérationnel ajusté sont inférieures à celle du consensus des analystes de 9% à 15% sur les années 2023 à 2025.

Pour dissiper tout doute, le bureau d'études précise que la société restera très rentable, largement au-dessus de sa moyenne de long terme. Mais la banque estime qu'elle pourra difficilement dépasser ou même atteindre les attentes du consensus sur sa rentabilité à l'heure actuelle.

UBS a des craintes sur la demande

La prévision de livraisons de Berenberg s'avère par ailleurs prudente, la banque allemande tablant sur 725 avions en 2023 soit peu ou prou le chiffre qu'Airbus visait initialement en 2022 (720), avant de diminuer puis d'abandonner cet objectif pour finalement en livrer 661. Ce nombre d'avions passerait ensuite à 819 en 2024 puis 921 en 2025, d'après les projections du bureau d'études.

A la Bourse de Paris, Airbus perd de l'altitude sans décrocher totalement, à la suite de l'abaissement de recommandation de la banque. Le groupe cède 2,2% vers 15h30, accusant la troisième plus forte baisse du CAC 40 qui de son côté est stable (+0,09%).

A voir si l'avertissement de Berenberg se vérifiera lors de la publication des résultats d'Airbus, le 16 février prochain, évènement durant lequel le groupe aéronautique livrera ses objectifs pour 2023.

La semaine dernière, UBS avait elle aussi abaissé son conseil à la vente sur l'avionneur, de deux crans, passant d'"acheter" à "vendre". La banque helvétique est venue apporter un point de vue contrariant sur la demande d'avions – un des points forts d'Airbus – la jugeant surestimée par le consensus, notamment sur les monocouloirs. Ainsi, si Airbus compte atteindre une cadence mensuelle de production de 75 avions de la famille A320 d'ici à la moitié de la décennie, la banque suisse ne retient qu'un rythme de 67,5 avions par mois en 2026, considérant la demande insuffisante pour parvenir à l'objectif de la société.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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