par John Irish
DUBAI (Reuters) - Un consortium emmené par EADS est favori pour l'attribution d'un contrat d'un milliard de dollars (642 millions d'euros) pour la construction d'un système de surveillance de la frontière entre l'Irak et l'Arabie saoudite, apprend-on de source autorisée chez le partenaire saoudien du projet.
Ryad veut construire un réseau de barbelés coupants équipé de systèmes radars et d'imagerie infrarouge le long des 900 km de sa frontière avec l'Irak.
Un dirigeant d'Al Rachid Trading & Contracting, qui a requis l'anonymat, a déclaré à Reuters que le groupe saoudien avait reçu une lettre d'intention pour le contrat et qu'il "travaillait à remplir certaines conditions posées par le client".
Moubarak al Madjid, directeur général de la construction chez Al Rachid, a déclaré que les négociations se poursuivaient. "Aucun contrat n'est signé", a-t-il dit à Reuters. "Rappelez dans deux semaines."
Aucun représentant du ministère saoudien de l'Intérieur n'a pu être joint dans l'immédiat. Jacques Bourgeois, délégué général d'EADS en Arabie saoudite, n'était pas disponible pour commenter ces informations.
UN VOLET DU PROJET GÉANT MIKSA
Deux sociétés candidates pour ce contrat avaient déclaré à Reuters en septembre que son montant avoisinerait quatre milliards de riyals (690 millions d'euros) et qu'il s'inscrivait dans un projet plus vaste visant à améliorer la sécurité des 6.500 km de frontières du pays.
Plusieurs groupes de défense étrangers, parmi lesquels Thales, Raytheon et DRS Technologies, ont également participé à l'appel d'offres, selon la liste des candidats obtenue par Reuters et confirmée à l'époque par des sources du secteur.
Le gouvernement saoudien juge nécessaire de renforcer la protection de ses frontières à cause de la montée des violences en Irak, des tensions communautaires et de la rébellion contre le gouvernement de Bagdad soutenu par les Etats-Unis.
Il prévoit donc de renforcer la sécurité frontalière en installant plusieurs centaines d'installations radars, des centres de détection côtiers, des réseaux de télécommunications et des équipements de reconnaissance aérienne.
Le projet, connu sous le nom de Miksa, porte au total sur plusieurs milliards de riyals.
Thales a négocié sur ce dossier pendant 12 ans avant que Ryad opte en avril 2007 pour un appel d'offres international.
"La prochaine étape portera sur l'ensemble des frontières de l'Arabie saoudite et il s'agira d'un contrat bien plus important", a déclaré le responsable d'Al Rachid.
Lors d'une visite en Arabie saoudite en janvier, le président Nicolas Sarkozy a signé quatre accords de coopération censés déboucher des contrats évalués alors par lui-même à "une quarantaine de milliards d'euros", dont une douzaine dans le domaine de la défense et de la sécurité. Selon une source autorisée chez le partenaire saoudien du projet, un consortium mené par EADS est favori pour l'attribution d'un contrat d'un milliard de dollars pour la construction d'un système de surveillance de la frontière entre l'Irak et l'Arabie saoudite. /Photo d'archives/REUTERS/Benoît Tessier
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