par Ben Harding et Tim Hepher
SÉVILLE (Reuters) - Airbus a dévoilé à Séville son avion de transport militaire A400M, prévu pour répondre aux besoins stratégiques de sept États membres de l'Otan.
L'A400M est la réponse européenne au vieillissement des Hercules C-130 fabriqués par Lockheed Martin, un monstre des airs destiné au transport de troupes et d'équipements sur les théâtres d'opération les plus dangereux du monde.
Développé par la filiale du constructeur EADS pour 20 milliards de dollars, le projet A400M est le projet de coopération militaire le plus vaste entrepris en Europe, mais, entre les premières esquisses et l'assemblage final, son parcours a été jalonné de multiples embûches.
Le premier appareil est sorti finalement sorti jeudi d'un hangar de Séville, devant le roi d'Espagne Juan Carlos, mais son baptême de l'air, initialement programmé pour janvier 2008, n'aura pas lieu avant septembre ou octobre, a annoncé Louis Gallois, président exécutif d'EADS.
Ces retards sont imputables à des difficultés présentées par l'assemblage des moteurs dont la construction a été sous-traitée à un consortium européen dont font partie le britannique Rolls Royce et le français Safran.
La vente de 180 modèles à un bloc de sept états (La France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Espagne, la Belgique, le Luxembourg et la Turquie) en 2003 représentait alors la commande militaire la plus importante passée sur le vieux continent.
Des commandes en provenance d'Afrique du Sud et de Malaisie ont ajouté douze appareils au carnet de commandes d'Airbus. Le Chili, au contraire, a renoncé à s'équiper avec l'A400M.
"Notre flotte de transport devient obsolète et nous devons améliorer nos capacités de transport afin de répondre aux exigences présentées par la nature de nouvelles missions partout dans le monde, en particulier dans les missions humanitaires, mais aussi dans celles de soutien aux troupes", a déclaré le Commandant Fabrice Balayn, officier de l'armée de l'air française.
La France prendra livraison du premier avion en 2010, avec six à douze mois de retard sur le programme initial.
L'année dernière, EADS a passé 1,4 milliard d'euros de provisions supplémentaires pour compenser les pertes résultant des reports de livraison.
Version française Nicolas Delame
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