BERLIN (Reuters) - Les pays européens associés au sein d'Airbus, filiale du consortium d'aéronautique EADS, ont accepté d'apporter un soutien public à son prochain avion, l'A350 XWB, mais souhaitent qu'une partie substantielle du travail de recherche, de développement et de production demeure en Europe, font savoir les ministres concernés.
"Nous soutenons Airbus. Nous voulons tous être certains que le groupe a le soutien nécessaire pour qu'il soit compétitif dans le monde entier", a déclaré Peter Hintze, porte-parole du gouvernement allemand pour l'aérospatiale, lors d'une conférence de presse des ministres des pays partenaires (France, Allemagne, Espagne et Royaume-Uni).
Ces derniers ont fait savoir qu'Airbus avait demandé des aides publiques, mais qu'aucune décision n'a été prise quant à la somme qui serait allouée à l'avionneur.
Les aides pourraient prendre la forme de prêts remboursables pour développer l'A350 qui doit concurrencer le 787 Dreamliner de Boeing.
"Nous n'avons pas évoqué de chiffres concrets aujourd'hui", a dit Peter Hintze, précisant que tout soutien se ferait en conformité avec les règles de l'Organisation mondiale du Commerce et avec celles de l'Union européenne.
Tom Enders, président d'Airbus, et Louis Gallois, patron d'EADS, ont redit mardi qu'ils souhaitaient jouer à armes égales avec leur concurrent Boeing en termes d'aides publiques.
Lors de la conférence de presse des ministres, Tom Enders a indiqué que si l'Europe était un marché important pour le groupe, certains obstacles, tels que la faiblesse du dollar, exigeaient de lui qu'il adopte une structure plus mondiale.
"Je suis tout à fait convaincu qu'Airbus ne pourra rester compétitif au 21e siècle que si d'un côté il conserve des racines européennes solides, mais que de l'autre il s'internationalise bien davantage que ce que l'on a observé jusqu'à présent", a-t-il déclaré.
James Regan, version française Nicolas Delame
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