par Cyril Altmeyer

PARIS (Reuters) - Air Liquide a confirmé mercredi viser une amélioration de son résultat net en 2011 "dans un environnement normal", malgré un ralentissement de la croissance de ses ventes au troisième trimestre, toujours portées par les émergents.

Le numéro un mondial des gaz industriels fait état de 1,5 milliard d'euros de décisions d'investissements, avec un objectif maintenu de plus de deux milliards sur l'année.

Le groupe, qui a pour concurrents l'allemand Linde et les américains Praxair et Air Products, a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires de 3.597 millions d'euros, globalement en ligne avec les attentes, en hausse de 4,9%, soit 6,6% en données comparables.

Sur neuf mois, la croissance ressort à 7,7% en données comparables.

L'action cédait 0,7% à 91,44 euros dans les premiers échanges, sous-performant légèrement le CAC 40, qui cédait 0,3% au même moment.

"En l'absence d'indications en termes de rentabilité et face à une situation économique qui devrait encore se dégrader et peser sur la croissance, nous préférons rester toujours prudents et confirmons notre recommandation à conserver", explique CM-CIC Securities dans une note.

Le pôle gaz et services, qui assure l'essentiel des ventes du groupe, voit son rythme de croissance ralentir à 7,7% au troisième trimestre à données comparables - soit un rythme de 9,5% sur neuf mois -, en grande partie du fait d'un effet de base défavorable.

La division pâtit cependant aussi d'un ralentissement de la demande de producteurs de métaux en Europe de l'Ouest et au Canada, et de la fin d'un rebond du cycle d'investissement dans les ventes d'équipements et installations en électronique qui revient à un niveau "plus habituel".

Air Products a prévu la semaine dernière des résultats inférieurs aux attentes pour le trimestre en cours, invoquant une conjoncture mondiale incertaine.

Le plan stratégique "Alma 2015" d'Air Liquide, présenté en décembre 2010, vise une croissance annuelle moyenne de 8% à 10% du chiffre d'affaires et une progression soutenue du bénéfice net au cours des cinq ans à venir.

Edité par Dominique Rodriguez

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