(BFM Bourse) - "Il n'est pas impossible que la rupture avec Air France puisse être suivie d'une réouverture des négociations", déclare Guglielmo Epifani, le secrétaire général de la Cgil (gauche), principale organisation syndicale au sein d'Alitalia, dans un entretien à la Stampa.

Le conseil d'administration d'Air France - KLM se réunit ce lundi pour décider de son éventuel retour à la table des négociations.

Pour l'instant, les investisseurs ne s'émeuvent guère de cette éventualité. L'action Air France - KLM poursuit son rebond, le marché se refocalisant sur les solides fondamentaux de la compagnie franco-néerlandaise.

En refusant aux syndicats italiens le maintien dans le périmètre d'Alitalia d'activités en perte (une partie des activités d'AZ Servizi et les activités de fret), Air France - KLM a prouvé qu'elle n'avait aucunement l'intention de mettre en péril ses propres objectifs de rentabilité, et notamment celui d'un Retour sur Capitaux Employés (ROCE) de 8.5% après impôts à fin 2009-2010.

Si d'aventure, Air France - KLM acceptait se renouer le dialogue, ce serait donc certainement sur des bases aussi saines.

Mieux, alors que le conseil d'administration d'Alitalia se réunit le 8 avril pour examiner la situation financière de la compagnie italienne, les analystes d'Oddo Securities n'excluent par un retour de la compagnie française sur le dossier "à moindre coût lors d'une éventuelle mise en redressement judiciaire d'Alitalia".