(BFM Bourse) - L'option d'une vente des parts de l'Etat dans Air France-KLM n'est "pas sur la table", a assuré Bruno Le Maire, après que le nouveau patron de la compagnie aérienne a suggéré qu'Emmanuel Macron était disposé à une telle opération.
L'hypothèse d'une cession de la part de l'Etat dans Air France-KLM, évoquée par son directeur général Ben Smith à l'occasion d'un entretien au Financial Times, ne fait pas partie aujourd'hui des projets gouvernementaux, a assuré le ministre de l'Economie sur France Info.
"Il faut qu'Air France retrouve de la compétitivité, dégage des bénéfices, que le climat social s'apaise au sein de ce fleuron des entreprises françaises", a indiqué Bruno Le Maire au micro de la radio. "Pour le moment il n'est pas question" de liquider la participation de l'Etat.
L'Etat plus disposé à vendre qu'à renflouer l'entreprise
Dans un entretien paru jeudi matin sur le site du Financial Times, Benjamin Smith, aux commandes du groupe depuis dix jours, a souligné qu'il ne fallait pas compter sur un sauvetage de la compagnie par l'Etat français. Il a au contraire affirmé qu'Emmanuel Macron était disposé à céder la part de 14% du capital détenue par l'Etat (le terme employé en anglais n'impliquait pas cependant de timing précis pour l'opération).
"De façon très pragmatique, l'Etat serait un bien mauvais gestionnaire s'il commençait à vendre ses participations dans une entreprise qui n'est pas au mieux de sa forme ; on vend des participations quand le titre est haut", a fait valoir pour sa part Bruno Le Maire. Depuis le début de l'année, la capitalisation d'Air France-KLM a fondu de 2,5 milliards d'euros avec une baisse de 40% du cours de Bourse.
"Ce que nous demandons à Ben Smith, c'est le redressement d'Air France, et qu'Air France renoue avec les bénéfices", a ajouté le ministre, affirmant que l'entreprise avait "tout pour réussir, notamment dans le haut de gamme".
Des propos mal interprétés
Les propos initiaux de Benjamin Smith semblent toutefois avoir été mal interprétés, souligne une source proche du dossier. Le directeur général d’Air France-KLM n’a pas affirmé que l'Etat s'apprêtait à vendre sa participation. En réponse à une question du Financial Times, il indiqué que cette opération interviendrait en temps voulu, reprenant d'ailleurs de précédentes déclarations de Bruno Le Maire sur la question des efforts de compétitivité demandés à l'entreprise.
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