(BFM Bourse) - L'action Air France-KLM s'envolait de 8% dans les premiers échanges ce jeudi après la publication de ses résultats annuels. La compagnie franco-néerlandaise a publié des bénéfices en forte hausse à 792 millions d'euros, contre 118 millions en 2015. portés par la vente fin 2016 de 49,99% des parts d'Air France-KLM dans sa filiale de restauration à bord Servair au suisse Gategroup (propriété du conglomérat HNA) pour un montant de 270 millions.
Le résultat d'exploitation a atteint quant à lui 1,05 milliard d'euros, plus de deux fois et demi plus élevé qu'en 2015, qui avait été la première année bénéficiaire pour le groupe après une longue période de sept exercices dans le rouge. "Si la baisse du prix du pétrole a nettement allégé les coûts du groupe, le contexte géopolitique, la concurrence et la surcapacité de l'industrie ont entraîné nos recettes à la baisse", a déclaré le PDG Jean-Marc Janaillac, cité dans un communiqué.
En 2016, la facture de carburant a baissé de près de 26% à 4,6 milliards d'euros, contribuant largement à des résultats ressortis selon la direction "en ligne avec les objectifs". Le groupe franco-néerlandais, qui comprend également la filiale low cost Transavia, a transporté 93,4 millions de passagers en 2016, soit 4% de plus qu'en 2015. Le chiffre d'affaires a en revanche baissé de 3,3% à 24,8 milliards d'euros.
Pour la compagnie française Air France, le résultat d'exploitation a reculé à 372 millions d'euros, tandis que celui de la néerlandaise KLM a grimpé à 681 millions. En 2015, les deux compagnies affichaient des résultats comparables (426 millions pour Air France, 384 millions pour KLM). Cet écart s'explique, selon la direction, par l'impact des attentats sur l'attractivité de la destination France, et les conséquences de deux grèves de personnel navigant d'Air France dont le coût total est estimé à 130 millions d'euros.
"Avec Trust Together, notre projet stratégique, nous sommes pleinement engagés pour reprendre l'offensive, renforcer notre capacité à innover et améliorer notre compétitivité", a ajouté le PDG, estimant que dans "un contexte économique et géopolitique qui demeure très incertain" et "une concurrence agressive, le statu quo n'est pas une option". M. Janaillac, aux commandes du groupe depuis juillet, a annoncé en novembre un plan de croissance et de reconquête du trafic dont la clé de voûte est la création d'une nouvelle compagnie qui fonctionnerait à des coûts réduits, pour répondre à la concurrence des compagnies low cost, et regagner des parts de marché sur le long-courrier face aux transporteurs du Golfe.
Pour 2017, le groupe affiche un objectif de croissance de ses activités liées au transport aérien de 3% à 3,5%, mesurée en sièges kilomètre offerts (SKO), "afin de reprendre l'offensive sur le long-courrier et d'améliorer la performance sur le moyen-courrier", en visant une réduction des coûts unitaires supérieure à 1,5%.
Avec AFP
Recevez toutes les infos sur AIR FRANCE-KLM en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email