ROME (Reuters) - Le prochain président du Conseil italien Silvio Berlusconi déclare qu'il serait heureux de discuter avec le président Nicolas Sarkozy de l'offre de rachat d'Alitalia faite par Air France-KLM, si l'accord garantit une "dignité égale" aux compagnies aériennes.

Berlusconi s'était opposé, lors de la campagne législative qu'il vient de remporter, à la vente des 49,9% de l'Etat italien dans le capital de la compagnie nationale Alitalia au groupe franco-néerlandais mais il a depuis adouci sa position.

Il a déclaré à la presse à Rome qu'il allait rencontrer le gouvernement sortant sur ce dossier la semaine prochaine.

"Je pense que j'aurai une discussion avec le gouvernement la semaine prochaine pour étudier les possibilités", a déclaré Berlusconi à des journalistes.

"Quant à Air France, s'ils revenaient à la première proposition où Alitalia était traitée avec une dignité égale, avec une direction italienne pour Alitalia, dans le respect des deux autres compagnies aériennes, nous pourrions en discuter et je serai ravi de pouvoir m'en entretenir lorsque je serai en fonction, même avec le président Sarkozy", a-t-il dit.

Le gouvernement de centre-gauche sortant, défait aux récentes élections législatives, avait accepté de vendre à Air France-KLM la part détenue par l'Etat italien au sein d'Alitalia, mais l'accord a capoté sous les coups portés par les syndicats.

Air France-KLM avait semblé jeter l'éponge après l'échec des discussions menées avec les syndicats de la compagnie transalpine, affirmant que le sort d'Alitalia était dans les mains de ses syndicats et du gouvernement italien.

Giuseppe Fonte, version française Stanislas Dembinski Silvio Berlusconi a déclaré jeudi qu'il serait heureux de discuter avec le président français Nicolas Sarkozy de l'offre de rachat d'Alitalia faite par Air France-KLM, si l'accord garantissait une "dignité égale" aux compagnies aériennes. /Photo d'archives/REUTERS/Air France/

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