PARIS (Reuters) - Air France-KLM se serait vu proposer de prendre une participation de 10 à 20% dans la compagnie italienne Alitalia avec la possibilité d'y devenir majoritaire en 2013, affirme le quotidien économique La Tribune dans son édition de vendredi.
Cette proposition aurait été formulée en secret à la compagnie aérienne franco-néerlandaise dans le cadre du plan de sauvetage d'Alitalia concocté par le gouvernement Berlusconi, présenté comme purement italien et qui associe 16 investisseurs du pays.
La société française s'est refusée à tout commentaire sur cette information.
Un premier projet de rachat d'Alitalia par Air France-KLM, rejeté par les syndicats de l'entreprise en raison des réductions d'effectifs qu'il incluait, a été abandonné après les élections qui ont vu le retour au pouvoir au printemps dernier de Silvio Berlusconi, qui avait fait du refus de la vente d'Alitalia à un groupe étranger un thème de campagne.
Selon La Tribune, ce sont les dirigeants d'Intesa Sanpaolo, la banque chargée de monter le plan de relance d'Alitalia, qui a formulé la proposition en question à Air France-KLM le 27 août.
La compagnie a déjà dit publiquement qu'elle accepterait une prise de participation minoritaire dans son homologue italienne, sans donner de chiffres, mais n'a pas parlé d'une possibilité de prise de contrôle future.
Jeudi, l'administrateur judiciaire d'Alitalia a donné une semaine aux syndicats de la compagnie aérienne pour approuver le plan de sauvetage du groupe lors d'une réunion entre les parties concernées.
Les neuf syndicats d'Alitalia sont de nouveau mobilisés sur le nouveau projet qui prévoit 7.000 suppressions de postes, soit 40% des effectifs.
Finalement, il pourrait y avoir moins de 5.000 postes supprimés, a déclaré le ministre du Travail Maurizio Sacconi.
Les investisseurs italiens prévoient de relancer Alitalia comme un petit transporteur sur des distances courtes et moyennes et de ne racheter qu'une partie des actifs. Le groupe de repreneurs ne prévoit pas de reprendre les activités de fret et celles de maintenance lourde.
Le dossier, qui constitue un test pour le gouvernement Berlusconi, suscite des doutes sur les capacités des investisseurs italiens à réussir la relance, sans l'appui d'une autre compagnie aérienne forte.
Thierry Lévêque
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