PARIS/ROME (Reuters) - Air France-KLM semble avoir partie gagnée pour prendre une participation importante dans Alitalia après les propos de Silvio Berlusconi disant que Lufthansa n'avait jamais soumis d'offre ferme pour une part dans la compagnie aérienne italienne.

"Lufthansa n'a jamais été présent, ni en personne ni avec une offre", a dit à des journalistes le président du Conseil italien à l'issue d'une réunion avec CAI, le consortium d'investisseurs qui a racheté Alitalia le mois dernier.

Lors de cette réunion, le président de CAI Roberto Colaninno a fait état de la préférence du groupe pour l'option Air France-KLM.

"La réunion s'est bien passée. Les dirigeants de CAI ont dit à Silvio Berlusconi qu'ils privilégiaient Air France-KLM et on leur a répondu que le gouvernement n'avait aucune objection", a dit une source proche de CAI.

Plus tôt dans la journée, une autre source proche du dossier avait déclaré que les discussions avec Air France-KLM étaient "quasiment" bouclées et que les deux parties réuniraient chacune leur conseil d'administration vendredi pour formaliser l'accord.

Depuis plusieurs mois, Air France-KLM et Lufthansa étaient en concurrence pour prendre 25% d'Alitalia, sauvée de la faillite en 2008 grâce à l'intervention d'un consortium d'industriels baptisé CAI.

Le transporteur franco-néerlandais pourrait débourser jusqu'à 300 millions d'euros, soit davantage que les 250 millions d'euros initialement évoqués.

CAI souhaitait vivement qu'un partenaire étranger vienne l'épauler pour relancer Alitalia sous une forme allégée.

Silvio Berlusconi, avec ses alliés de la Ligue du Nord, s'étai jusqu'ici prononcé en faveur de Lufthansa, espérant ainsi préserver de nombreux emplois à l'aéroport de Milan.

La compagnie allemande prévoyait en effet de lui conserver le rôle crucial qu'il joue actuellement tandis qu'Air France-KLM avait indiqué vouloir privilégier l'aéroport de Rome.

Tim Hepher et Deepa Babington, version française Nicolas Delame

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