Connexion
Mot de passe oublié Pas encore de compte ?

Marché : Pékin rend encore un peu plus difficiles les cotations de sociétés chinoises à l'étranger

lundi 27 décembre 2021 à 12h58
Nouveau tour de vis de Pékin sur les cotations à l'international

(BFM Bourse) - Les entreprises chinoises souhaitant lever des capitaux à l'étranger devront désormais s'inscrire auprès du régulateur, qui s'assurera que celles-ci respectent les règles établies par Pékin, notamment concernant la sécurité des données. Une nouvelle manière de les inciter à privilégier une cotation sur une place chinoise.

L'histoire d'amour entre les sociétés chinoises et Wall Street touche-t-elle à sa fin? Dans un contexte de regain de tensions entre Pékin et Washington, et face à la volonté affichée par Xi Jinping de rapatrier les start-up à fort potentiel de croissance sur des places financières locales, l'empire du Milieu avait déjà créé la Bourse de Pékin mi-novembre dernier.

C'est une étape supplémentaire qui est désormais franchie. Attendu depuis de longs mois après que le Wall Street Journal a rapporté fin août que Pékin envisageait d'adopter de nouvelles règles qui interdiraient aux groupes dont la collecte de données est jugée sensible d'être cotés en dehors de la Chine, ce projet de réforme a été dévoilé vendredi soir par le régime communiste.

Celui-ci prévoit que les entreprises locales, notamment celles à vocation technologique, devront s'enregistrer auprès de l'Autorité nationale de réglementation des valeurs mobilières si elles souhaitent lever des fonds en dehors de Chine. Le gendarme boursier examinera alors ces projets pour s'assurer que les entreprises respectent les lois relatives à la sécurité des données.

Didi contraint de quitter Wall Street

Fin novembre dernier, les autorités chinoises avaient déjà demandé à Didi, rival d'Uber, de se retirer de Wall Street, soit quelques mois après son introduction, craignant que les données sensibles accumulées par le géant du VTC ne fuitent à l'étranger.

Beaucoup d'entreprises chinoises utilisent encore actuellement la structure d'entité à détenteurs de droits variables (EDDV) pour se coter à l'étranger, contournant ainsi les restrictions de Pékin sur les investissements à l'international qui concernent des secteurs tels que les médias et l'éducation. La Commission nationale pour le développement et la réforme (CNDR) a également interdit lundi que les capitaux étrangers participent à la gestion de ces sociétés et a plafonné la prise de participation par des entités étrangères.

Quentin Soubranne - ©2025 BFM Bourse
Forum suspendu temporairement
Portefeuille Trading
+336.70 % vs +57.27 % pour le CAC 40
Performance depuis le 28 mai 2008

Newsletter bfm bourse

Recevez gratuitement chaque matin la valeur du jour