(BFM Bourse) - Les places européennes évoluent en forte hausse ce jeudi 10 avril après la volte-face de Donald Trump sur les droits de douane réciproques. Le président américain a décidé mercredi de les mettre en pause pendant trois mois pour de nombreux pays, sauf pour la Chine.
C'est un gros ouf de soulagement poussé par les Bourses européennes, ce jeudi 10 avril après le revirement de Donald Trump sur les droits de douane annoncés le 2 avril dernier.
La Bourse de Paris progresse encore de 5,4% vers 10h30 après avoir décollé de 6,35% à l'ouverture de cette séance du jeudi 10 avril. À Francfort, le Dax rebondit de 6,2%, le FTSE Mib à Milan s'adjuge tandis que le FTSE 100 à Londres grimpe de 4,2%, L'indice paneuropéen Euro Stoxx 50 s'apprécie de 5,8%, et se dirige vers sa meilleure performance depuis novembre 2020 (+6,36%).
Une "euphorie"
Les Bourses européennes rebondissent dans le sillage de "l'euphorie de Wall Street" de mercredi, avance John Plassard, analyste chez Mirabaud.
Les indices majeurs du Vieux continent prennent en effet exemple sur Wall Street qui a signé un rebond spectaculaire, mercredi soir.
Le Dow Jones a gagné 7,9% tandis que le S&P 500 a pris 9,5%. Le Nasdaq Composite s'est envolé de 12,16%. Selon John Plassard, de Mirabaud, le Dow Jones a signé sa meilleure séance depuis 2008 et le Nasdaq sa deuxième meilleure performance historique.
L'euphorie gagne les marchés mondiaux après que le président américain a décidé de suspendre les droits de douane annoncés le 2 avril dernier. "J'ai autorisé une PAUSE de 90 jours et une réduction substantielle des droits de douane réciproque à 10% pendant cette période, avec effet immédiat", a écrit le locataire de la Maison Blanche.
"Une mauvaise nouvelle en moins"
La volte-face de Donald Trump sur les droits de douane européen marque une désescalade bienvenue dans la guerre commerciale entre Washington et ses partenaires. Elle laisse espérer la conclusion d'accords qui pourraient atténuer voire supprimer l'impact négatif de ses surtaxes douanières sur la croissance mondiale. Ce revirement est même "un début de retour à la raison économique", a estimé François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France à l'occasion d'une interview accordée à France 2 mercredi.
"Depuis trois mois, la politique américaine est marquée par une grande imprévisibilité - cette imprévisibilité joue contre la confiance et la croissance d'abord aux États-Unis. Mais ce soir, il s'avère que l'imprévisibilité joue dans le bon sens et nous avons une mauvaise nouvelle en moins", a-t-il ajouté.